Lot n° : 493 | Estimation : 8000 - 9000€
Moyen-Orient - LE HAY (Jacques) & FERRIOL (Charles de). Explication des cent Estampes qui représentent différentes Nations du Levant avec de Nouvelles estampes de cérémonies turques qui ont aussi leurs explications. Paris, Le Hay & Duchange, 1714.
Grand in folio, veau marbré, dos à nerfs richement orné, triple filet doré encadrant les plats, roulette dorée sur les coupes et intérieure. [1] ff. (titre gravé), 100 planches dont 1 sur double page, numérotées de 1 à 100, [2] planches sur double page, [3] ff. (Titre imprimé, Préface, avertissement), 26 pp. (Explications des figures), [1] f. de musique gravé (« Air sur lequel tournent les Derviches de Péra »).
Le titre et les planches ont été gravés sur cuivre, sous la direction de Le Hay, par C. du Bosc, B. Baron, J. de Franssières, Haussard, P. Rochefort, P. Simonneau fils, G. et J.-B. Scotin, d'après les tableaux du peintre flamand Jean-Baptiste Van Mour.
?Édition originale de ce célèbre ouvrage considéré comme le plus beau travail iconographique de l'époque sur la Turquie, assurément l'une des pierres angulaires de l'orientalisme naissant.
Les planches de cet ouvrage furent commandées par Charles de Ferriol (1652-1722), l'Ambassadeur français auprès de la Sublime Porte entre 1699 et 1709. Elles furent gravées d'après les œuvres de l'artiste flamand Jean-Baptiste van Mour (1671-1737 Constantinople) qui vécut et travailla de nombreuses années à Constantinople. Le peintre était venu à la demande du diplomate dès 1699 pour réaliser un ensemble de tableaux qui donnerait une image complète de la ville et de ses habitants.
Les planches montrent Constantinople comme une ville cosmopolite, où Musulmans et non-musulmans se retrouvent autour des plaisirs ottomans. Des Arméniens, Francs, Grecs ou Persans sont représentés buvant du café, jouant du Mankeh (sorte de Backgammon) ou faisant de la musique. Une soixantaine de planches représente les Turcs : membres de la cour ottomane en habits officiels : la noblesse, les militaires, les pages et les cuisiniers ; mais aussi le peuple des villes en costume traditionnel (emirs, imam, effendi, derviche, vizir, janissaires, soldats, femmes jouant de la musique ou brodant, danseurs) et les petits marchands comme des « Vendeur de Café par les rues » ou le « Barbier ambulant » et le marchand de confitures. Quelques scènes typiques sont offertes au lecteur occidental, comme « l'Amant turc qui se cicatrise le bras devant sa Maîtresse pour preuve de son amour » ou « Dgi-Guerdgi Albancris qui porte au Bezestein des Foyes de mouton pour nourrir les chats ». Le reste de l'œuvre est consacrée aux nationalités présentes dans l'Empire et à leurs costumes traditionnels : sont représentés les Grecs, les Albanais, les Juifs, les Hongrois, les Bulgares, les Tartares, les Arméniens, les Perses, les Indiens, les Arabes, les Africains et les Maures.
Très bel exemplaire, quelques restaurations anciennes.
Lot n° : 493
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Moyen-Orient - LE HAY (Jacques) & FERRIOL (Charles de). Explication des cent Estampes qui représentent différentes Nations du Levant avec de Nouvelles estampes de cérémonies turques qui ont aussi leurs explications. Paris, Le Hay & Duchange, 1714.
Grand in folio, veau marbré, dos à nerfs richement orné, triple filet doré encadrant les plats, roulette dorée sur les coupes et intérieure. [1] ff. (titre gravé), 100 planches dont 1 sur double page, numérotées de 1 à 100, [2] planches sur double page, [3] ff. (Titre imprimé, Préface, avertissement), 26 pp. (Explications des figures), [1] f. de musique gravé (« Air sur lequel tournent les Derviches de Péra »).
Le titre et les planches ont été gravés sur cuivre, sous la direction de Le Hay, par C. du Bosc, B. Baron, J. de Franssières, Haussard, P. Rochefort, P. Simonneau fils, G. et J.-B. Scotin, d'après les tableaux du peintre flamand Jean-Baptiste Van Mour.
?Édition originale de ce célèbre ouvrage considéré comme le plus beau travail iconographique de l'époque sur la Turquie, assurément l'une des pierres angulaires de l'orientalisme naissant.
Les planches de cet ouvrage furent commandées par Charles de Ferriol (1652-1722), l'Ambassadeur français auprès de la Sublime Porte entre 1699 et 1709. Elles furent gravées d'après les œuvres de l'artiste flamand Jean-Baptiste van Mour (1671-1737 Constantinople) qui vécut et travailla de nombreuses années à Constantinople. Le peintre était venu à la demande du diplomate dès 1699 pour réaliser un ensemble de tableaux qui donnerait une image complète de la ville et de ses habitants.
Les planches montrent Constantinople comme une ville cosmopolite, où Musulmans et non-musulmans se retrouvent autour des plaisirs ottomans. Des Arméniens, Francs, Grecs ou Persans sont représentés buvant du café, jouant du Mankeh (sorte de Backgammon) ou faisant de la musique. Une soixantaine de planches représente les Turcs : membres de la cour ottomane en habits officiels : la noblesse, les militaires, les pages et les cuisiniers ; mais aussi le peuple des villes en costume traditionnel (emirs, imam, effendi, derviche, vizir, janissaires, soldats, femmes jouant de la musique ou brodant, danseurs) et les petits marchands comme des « Vendeur de Café par les rues » ou le « Barbier ambulant » et le marchand de confitures. Quelques scènes typiques sont offertes au lecteur occidental, comme « l'Amant turc qui se cicatrise le bras devant sa Maîtresse pour preuve de son amour » ou « Dgi-Guerdgi Albancris qui porte au Bezestein des Foyes de mouton pour nourrir les chats ». Le reste de l'œuvre est consacrée aux nationalités présentes dans l'Empire et à leurs costumes traditionnels : sont représentés les Grecs, les Albanais, les Juifs, les Hongrois, les Bulgares, les Tartares, les Arméniens, les Perses, les Indiens, les Arabes, les Africains et les Maures.
Très bel exemplaire, quelques restaurations anciennes.