Lot n° : 802 | Estimation : 2000 - 3000€
ROCHAMBEAU (Donatien-Marie-Joseph de Vimeur, vicomte de). Plans des différentes manœuvres qui doivent être exécutées devant le Roy au camp de Verberie, en 1769, par la division aux ordres du comte de Rochambeau. sl, [1770].
In-4 de 28 ff n.ch. Maroquin vieux rouge, dos lisse orné de filets et fleurons dorés, encadrement de dents de rats, simple filet et guirlande dorée sur les plats avec fleurons d’angle, tranches dorées, armes royales au centre du plats (reliure de l'époque).
Coiffes, mors et coins restaurés, fleurs de lys des armes anciennement grattées ; dessins d’enfants au feutre violet sur plusieurs pages, avec atteinte aux plans directement (1) ou par transparence (3). Quelques taches.
Manuscrit illustré de 13 plans représentant les 10 manœuvres militaires à exécuter devant le Roi (2 plans pour la 5e manœuvre et 3 pour la 10e) avec légende sur la page précédente.
En juillet 1769, Louis XV fait rassembler dans la plaine de Verberie, à deux pas du château royal de Compiègne, trois divisions des troupes royales afin de les instruire et de les entraîner aux grandes manœuvres. Jean-Baptiste Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau, alors maréchal de camp, reçoit le privilège de commander la 3e division composée de 14 bataillons d'infanterie (Auvergne, Touraine, Limousin, Beauce et Chartres) et de 450 canonniers venus de Metz avec 40 pièces de canons flambant neuves. Après 1769, cette tradition des camps d'instruction est abandonnée pendant plusieurs années.
A l'origine destiné à l’Église, Rochambeau fut élevé au collège des Oratoriens de Vendôme, puis par les jésuites au collège de Blois. Après la mort de son frère plus âgé, il est présenté en 1742 au régiment de cavalerie, et il sert en Bohême, en Bavière et sur le Rhin. Il devint aide de camp de Louis-Philippe d'Orléans, et est bientôt cité dans l'armée pour sa bravoure et son habileté dans les manœuvres. Il nommé maréchal de camp en 1761 et inspecteur de la cavalerie. En 1780, il est envoyé, avec le rang de lieutenant-général, à la tête de 6 000 hommes des troupes françaises pour aider les colons américains dirigés par George Washington contre les troupes britanniques. En août 1781, Rochambeau parvient à convaincre Washington de ne pas attaquer l'île de Manhattan, trop bien défendue et trop difficile à attaquer ; il le décide à aller attaquer le général anglais Cornwallis qui vient de prendre ses quartiers d'hiver à Yorktown (Virginie). Accompagnée par Lafayette, Rochambeau et Washington remporteront la victoire à Yorktown qui scelle la fin de la guerre révolutionnaire américaine et permet l'indépendance effective des États-Unis d'Amérique.
Un manuscrit presque identique se trouve à la BnF (cote Ms-4414).
Lot n° : 802
Retiré
ROCHAMBEAU (Donatien-Marie-Joseph de Vimeur, vicomte de). Plans des différentes manœuvres qui doivent être exécutées devant le Roy au camp de Verberie, en 1769, par la division aux ordres du comte de Rochambeau. sl, [1770].
In-4 de 28 ff n.ch. Maroquin vieux rouge, dos lisse orné de filets et fleurons dorés, encadrement de dents de rats, simple filet et guirlande dorée sur les plats avec fleurons d’angle, tranches dorées, armes royales au centre du plats (reliure de l'époque).
Coiffes, mors et coins restaurés, fleurs de lys des armes anciennement grattées ; dessins d’enfants au feutre violet sur plusieurs pages, avec atteinte aux plans directement (1) ou par transparence (3). Quelques taches.
Manuscrit illustré de 13 plans représentant les 10 manœuvres militaires à exécuter devant le Roi (2 plans pour la 5e manœuvre et 3 pour la 10e) avec légende sur la page précédente.
En juillet 1769, Louis XV fait rassembler dans la plaine de Verberie, à deux pas du château royal de Compiègne, trois divisions des troupes royales afin de les instruire et de les entraîner aux grandes manœuvres. Jean-Baptiste Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau, alors maréchal de camp, reçoit le privilège de commander la 3e division composée de 14 bataillons d'infanterie (Auvergne, Touraine, Limousin, Beauce et Chartres) et de 450 canonniers venus de Metz avec 40 pièces de canons flambant neuves. Après 1769, cette tradition des camps d'instruction est abandonnée pendant plusieurs années.
A l'origine destiné à l’Église, Rochambeau fut élevé au collège des Oratoriens de Vendôme, puis par les jésuites au collège de Blois. Après la mort de son frère plus âgé, il est présenté en 1742 au régiment de cavalerie, et il sert en Bohême, en Bavière et sur le Rhin. Il devint aide de camp de Louis-Philippe d'Orléans, et est bientôt cité dans l'armée pour sa bravoure et son habileté dans les manœuvres. Il nommé maréchal de camp en 1761 et inspecteur de la cavalerie. En 1780, il est envoyé, avec le rang de lieutenant-général, à la tête de 6 000 hommes des troupes françaises pour aider les colons américains dirigés par George Washington contre les troupes britanniques. En août 1781, Rochambeau parvient à convaincre Washington de ne pas attaquer l'île de Manhattan, trop bien défendue et trop difficile à attaquer ; il le décide à aller attaquer le général anglais Cornwallis qui vient de prendre ses quartiers d'hiver à Yorktown (Virginie). Accompagnée par Lafayette, Rochambeau et Washington remporteront la victoire à Yorktown qui scelle la fin de la guerre révolutionnaire américaine et permet l'indépendance effective des États-Unis d'Amérique.
Un manuscrit presque identique se trouve à la BnF (cote Ms-4414).