Lot n° : 232 | Estimation : 40 - 50€
DUNCAN (Raymond). Etincelles de mon enclume. Seconde édition. Extraits de conférences et d'articles [de 1912 à 1937] sélectionnés et réunis par Aia Bertrand. sl [Paris], sn [Akademia Raymond Duncan], sd [1957].
In-8 broché, couverture illustrée imprimée. Sans le portrait frontispice. Bibliographie in fine.
Texte imprimé en lettres capitales par Raymond Duncan avec les caractères dessinés et fondus par lui.
Couverture débrochée sinon bon exemplaire enrichi d'un E.A.S. de Raymond Duncan.
Frère de la danseuse Isadora Duncan, l'artiste américain Raymond Duncan (1874-1966) conçoit très tôt une théorie du mouvement selon laquelle la finalité du travail réside dans l'épanouissement du travailleur et non dans sa production ou son revenu ; théorie qui le conduit à collaborer étroitement avec sa sœur Isadora. Après avoir rencontré le poète itinérant Gustav Graser lors d'un tour en Europe en famille, il partage ses idées de vie libre et proche de la nature prônant le développement personnel et la production autonome. Très influencé par la culture de la Grèce antique, il vit avec sa femme grecque Pénélope Sikelianou (décédée en 1925) à proximité d'Athènes, dans une villa meublée à la manière des anciens Grecs. Il fabrique lui-même ses meubles, ses poteries, ses tapisseries et ses tenues à l'antique, qu'il porte chez lui comme lors de ses voyages, notamment à Berlin en 1907. En 1909, Raymond et Pénélope entament aux États-Unis une série de spectacles de chants et de danses traditionnels grecques, donnant également cours et conférences à travers le pays. Ils passent ensuite plusieurs mois chez les Indiens Klamath sur la côte nord-ouest des États-Unis. En 1911, de retour à Paris, Raymond et Penelope fondent une école : l'Akademia, située au 31 rue de Seine. Basée sur l'idée d'académie platonicienne, elle se veut "un lieu ouvert à toutes les innovations en théâtre, littérature, musique et arts plastiques". Duncan et son entourage y dispensent gratuitement des cours de danse, de beaux-arts et d'artisanat. L'Akadémia de Paris continue ses activités après la mort de Raymond Duncan, grâce au travail de sa seconde épouse Aia (décédée en 1977), jusqu'aux années 1970. L'immeuble abritait entre autres une galerie d'art, un magasin, un atelier d'imprimerie, avec un amphithéâtre dans la cour intérieure. Une plaque orne encore la façade de l'immeuble.
Par ailleurs, Duncan trouve le temps de composer des poèmes et des pièces de théâtre, d'éditer des journaux et articles exposant sa philosophie, qu'il nomme "l'actionalisme". Il imprime lui-même ses ouvrages en se servant de caractères typographiques de sa fabrication et d'encre à base de murex. Son but ultime n'est rien d'autre qu'une "complète technique de vie" synthétisant travail, art et exercice physique au service de l'accomplissement de l'homme. (cf. article Wikipédia.)
Rare.
Lot n° : 232
Adjuge : 30 €
DUNCAN (Raymond). Etincelles de mon enclume. Seconde édition. Extraits de conférences et d'articles [de 1912 à 1937] sélectionnés et réunis par Aia Bertrand. sl [Paris], sn [Akademia Raymond Duncan], sd [1957].
In-8 broché, couverture illustrée imprimée. Sans le portrait frontispice. Bibliographie in fine.
Texte imprimé en lettres capitales par Raymond Duncan avec les caractères dessinés et fondus par lui.
Couverture débrochée sinon bon exemplaire enrichi d'un E.A.S. de Raymond Duncan.
Frère de la danseuse Isadora Duncan, l'artiste américain Raymond Duncan (1874-1966) conçoit très tôt une théorie du mouvement selon laquelle la finalité du travail réside dans l'épanouissement du travailleur et non dans sa production ou son revenu ; théorie qui le conduit à collaborer étroitement avec sa sœur Isadora. Après avoir rencontré le poète itinérant Gustav Graser lors d'un tour en Europe en famille, il partage ses idées de vie libre et proche de la nature prônant le développement personnel et la production autonome. Très influencé par la culture de la Grèce antique, il vit avec sa femme grecque Pénélope Sikelianou (décédée en 1925) à proximité d'Athènes, dans une villa meublée à la manière des anciens Grecs. Il fabrique lui-même ses meubles, ses poteries, ses tapisseries et ses tenues à l'antique, qu'il porte chez lui comme lors de ses voyages, notamment à Berlin en 1907. En 1909, Raymond et Pénélope entament aux États-Unis une série de spectacles de chants et de danses traditionnels grecques, donnant également cours et conférences à travers le pays. Ils passent ensuite plusieurs mois chez les Indiens Klamath sur la côte nord-ouest des États-Unis. En 1911, de retour à Paris, Raymond et Penelope fondent une école : l'Akademia, située au 31 rue de Seine. Basée sur l'idée d'académie platonicienne, elle se veut "un lieu ouvert à toutes les innovations en théâtre, littérature, musique et arts plastiques". Duncan et son entourage y dispensent gratuitement des cours de danse, de beaux-arts et d'artisanat. L'Akadémia de Paris continue ses activités après la mort de Raymond Duncan, grâce au travail de sa seconde épouse Aia (décédée en 1977), jusqu'aux années 1970. L'immeuble abritait entre autres une galerie d'art, un magasin, un atelier d'imprimerie, avec un amphithéâtre dans la cour intérieure. Une plaque orne encore la façade de l'immeuble.
Par ailleurs, Duncan trouve le temps de composer des poèmes et des pièces de théâtre, d'éditer des journaux et articles exposant sa philosophie, qu'il nomme "l'actionalisme". Il imprime lui-même ses ouvrages en se servant de caractères typographiques de sa fabrication et d'encre à base de murex. Son but ultime n'est rien d'autre qu'une "complète technique de vie" synthétisant travail, art et exercice physique au service de l'accomplissement de l'homme. (cf. article Wikipédia.)
Rare.