Lot n° : 727 | Estimation : 1300 - 1500€
[Manuscrit]. Mémoire sur la vie de Monseigneur le Dauphin. Sl, sd (c. 1770).
In-folio, 77 ff. chiffrés, [3] ff. (Notes à ajouter en marge), sur papier réglé, le tout couvert d'une écriture moyenne, très lisible (environ 20/25 lignes par page), avec qqs ornements (frises, lettrines) au pochoir, cartonnage d'attente de papier rose marbré, dos lisse, pièce de titre verte (reliure de l'époque). Petits manques de carton au dos et aux coins, mais bon exemplaire.
Très intéressant manuscrit inédit sur la figure de Louis, Dauphin de France (1729-1765), qui fut le père de Louis XVI, et le seul survivant des fils de Louis XV.
Rédigé vraisemblablement avant la mort de Louis XV, il apparaît inédit, et ne correspond en tout cas ni au texte très connu de l'abbé Proyart (Vie du Dauphin, père de Louis XVI) paru originellement à l'adresse de Paris en 1777, ni au manuscrit moins connu de l'abbé Jacques-Antoine Soldini confesseur de la Dauphine Marie-Josèphe de Saxe, conservé à la BnF (Ms. fr. 13784 : Essay sur la vie de Monseigneur Louis Dauphin, mort à Fontainebleau, le 20e décembre 1765), et qui connut une rarissime édition partielle en 1936 chez Lethielleux (Le Dauphin Louis VIII père de Louis XVI. Sa vie. II. Son éducation).
Le texte que nous avons sous les yeux présente de surcroît un esprit tout différent de celui des deux ouvrages précités : il s’agit d’un récit classique et "politique" sur un Prince qui laissait de grands regrets, mais n'était pas destiné à régner : son éducation "civile", ses vues en politique, la façon dont son père l'associa aux Conseils forment la trame de l'ouvrage. Une phrase placée après le récit de l'agonie du Prince est éclairante sur le changement de perspective : "La religion n'étoit dans son coeur ni foiblesse ni superstition (...) Sa piété étoit solide et réfléchie." Un passage sur son rapport à la "philosophie" a cependant paru nécessaire à la suite - on pouvait difficilement l'éviter -, mais sa rédaction est assez modérée et insiste surtout sur son opposition au rationalisme socio-politique issu de Hobbes.
Lot n° : 727
Adjuge : 1600 €
[Manuscrit]. Mémoire sur la vie de Monseigneur le Dauphin. Sl, sd (c. 1770).
In-folio, 77 ff. chiffrés, [3] ff. (Notes à ajouter en marge), sur papier réglé, le tout couvert d'une écriture moyenne, très lisible (environ 20/25 lignes par page), avec qqs ornements (frises, lettrines) au pochoir, cartonnage d'attente de papier rose marbré, dos lisse, pièce de titre verte (reliure de l'époque). Petits manques de carton au dos et aux coins, mais bon exemplaire.
Très intéressant manuscrit inédit sur la figure de Louis, Dauphin de France (1729-1765), qui fut le père de Louis XVI, et le seul survivant des fils de Louis XV.
Rédigé vraisemblablement avant la mort de Louis XV, il apparaît inédit, et ne correspond en tout cas ni au texte très connu de l'abbé Proyart (Vie du Dauphin, père de Louis XVI) paru originellement à l'adresse de Paris en 1777, ni au manuscrit moins connu de l'abbé Jacques-Antoine Soldini confesseur de la Dauphine Marie-Josèphe de Saxe, conservé à la BnF (Ms. fr. 13784 : Essay sur la vie de Monseigneur Louis Dauphin, mort à Fontainebleau, le 20e décembre 1765), et qui connut une rarissime édition partielle en 1936 chez Lethielleux (Le Dauphin Louis VIII père de Louis XVI. Sa vie. II. Son éducation).
Le texte que nous avons sous les yeux présente de surcroît un esprit tout différent de celui des deux ouvrages précités : il s’agit d’un récit classique et "politique" sur un Prince qui laissait de grands regrets, mais n'était pas destiné à régner : son éducation "civile", ses vues en politique, la façon dont son père l'associa aux Conseils forment la trame de l'ouvrage. Une phrase placée après le récit de l'agonie du Prince est éclairante sur le changement de perspective : "La religion n'étoit dans son coeur ni foiblesse ni superstition (...) Sa piété étoit solide et réfléchie." Un passage sur son rapport à la "philosophie" a cependant paru nécessaire à la suite - on pouvait difficilement l'éviter -, mais sa rédaction est assez modérée et insiste surtout sur son opposition au rationalisme socio-politique issu de Hobbes.