Lot n° : 722 | Estimation : 2200 - 2500€
[DU PORT (François)]. Medica decas. La Décade de médecine, ou le Médecin des riches et des pauvres, expliquant les signes, les causes et les remèdes des maladies]. Sl, sn, sd [c.1690].
Manuscrit in-4, (1) f. 372 ff. mal chiffrés 362, (22) ff., veau brun, dos à nerfs orné, pièce de titre ”Cours de Médecine” (reliure de l’époque).
Traduction française inédite et anonyme du Medica decas de François Du Port (1548-1624) probablement antérieure à la seule édition française publiée en 1694 sous le titre La Décade de médecine, ou le Médecin des riches et des pauvres, expliquant les signes, les causes et les remèdes des maladies.
Publié une première fois en vers latins en 1613 (réédité en 1624), le traité de sémiologie médicale du médecin-poète fut traduit à la toute fin du XVIIe siècle par Du Four de La Crespelière qui adopta la même forme versifiée. François Du Port natif de Crépy-en-Valois, reçu bachelier à la Faculté de médecine de Paris le 10 janvier 1575, fut proclamé doyen le 6 novembre 1604. Il avait publié en 1584 De signis morborum libri quatuor prolégomènes aux dix livres du Medica decas. « Du Port était si bien l’esclave du démon de la poésie qu’il ne pouvait écrire quoi que ce fût, médecine ou autre chose, sans que ce fût en vers » (Achille Chéreau).
La version en prose de ce manuscrit ne fut jamais publiée, vraisemblablement établie ici à des fins personnelles dans un double souci de praticité et de commodité. La copie, sans titre, n'est pas circonstanciée et s’ouvre sur l’“Invocation à Jésus-Christ“ : « Je vous offre pour présent et vous fais un sacrifice de toute la médecine que j’ai tachée d’acquérir pendant le cours de plusieurs années que je vous supplie par une bonté toute divine et paternelle de recevoir et faire en sorte que cet ouvrage persiste et soit durable dans tous les temps, serve dans tous les siècles à venir de secours et remèdes contre tous les maux qui surviennent et attaquent le corps humain ».
À la suite des dix livres de médecine conformes au texte publié, est ajouté de la même main un choix de pièces de circonstances historiques versifiées et de recettes pharmaceutiques en latin et en français : Sur le mariage du Roi de Suède (ou Étrennes envoyées par un Ramoneur à Mademoiselle, 1684) « Connaissez-vous, jeune Princesse, Quel est ce petit ... » ; (Robert Arnauld d’Andilly) Tombeau du Roi De Suède Sonnet, Inscription pour le Cœur de Madame de Mareil ; Manière de faire la tisane purgative impériale ; Eau de Chaux ; Eau pour la gangrène ; Pulvis Emeticus, poudre émetique, c'est la poudre d'algaroth ; Manière de faire le morbo ; Tombeau de Cromwell « Que contre mon pouvoir toute la terre gronde » ; Henriette de Coligny, comtesse de La Suze « Laisse moy soupirer importune raison » ; Épigramme sur la mort de Monsieur de Turenne en 1675 ; La Pensée des Pères de l’Église touchant les vérités des femmes ; Pour faire l’emplâtre divin pour toute sorte de place et d’ulcère ; Épitaphe Il est passé, ce Molière / Du théâtre à la bière / Le pauvre homme a fait un faux bond / Et ce renommé bouffon / N'a jamais su si bien faire / Le Malade imaginaire / Qu’il fait le mort pour de bon ; Épitaphe Paracelse ; Response de l’Espagne à la plainte de la France etc. Restaurations discrètes sur la reliure.
Lot n° : 722
Adjuge : - €
[DU PORT (François)]. Medica decas. La Décade de médecine, ou le Médecin des riches et des pauvres, expliquant les signes, les causes et les remèdes des maladies]. Sl, sn, sd [c.1690].
Manuscrit in-4, (1) f. 372 ff. mal chiffrés 362, (22) ff., veau brun, dos à nerfs orné, pièce de titre ”Cours de Médecine” (reliure de l’époque).
Traduction française inédite et anonyme du Medica decas de François Du Port (1548-1624) probablement antérieure à la seule édition française publiée en 1694 sous le titre La Décade de médecine, ou le Médecin des riches et des pauvres, expliquant les signes, les causes et les remèdes des maladies.
Publié une première fois en vers latins en 1613 (réédité en 1624), le traité de sémiologie médicale du médecin-poète fut traduit à la toute fin du XVIIe siècle par Du Four de La Crespelière qui adopta la même forme versifiée. François Du Port natif de Crépy-en-Valois, reçu bachelier à la Faculté de médecine de Paris le 10 janvier 1575, fut proclamé doyen le 6 novembre 1604. Il avait publié en 1584 De signis morborum libri quatuor prolégomènes aux dix livres du Medica decas. « Du Port était si bien l’esclave du démon de la poésie qu’il ne pouvait écrire quoi que ce fût, médecine ou autre chose, sans que ce fût en vers » (Achille Chéreau).
La version en prose de ce manuscrit ne fut jamais publiée, vraisemblablement établie ici à des fins personnelles dans un double souci de praticité et de commodité. La copie, sans titre, n'est pas circonstanciée et s’ouvre sur l’“Invocation à Jésus-Christ“ : « Je vous offre pour présent et vous fais un sacrifice de toute la médecine que j’ai tachée d’acquérir pendant le cours de plusieurs années que je vous supplie par une bonté toute divine et paternelle de recevoir et faire en sorte que cet ouvrage persiste et soit durable dans tous les temps, serve dans tous les siècles à venir de secours et remèdes contre tous les maux qui surviennent et attaquent le corps humain ».
À la suite des dix livres de médecine conformes au texte publié, est ajouté de la même main un choix de pièces de circonstances historiques versifiées et de recettes pharmaceutiques en latin et en français : Sur le mariage du Roi de Suède (ou Étrennes envoyées par un Ramoneur à Mademoiselle, 1684) « Connaissez-vous, jeune Princesse, Quel est ce petit ... » ; (Robert Arnauld d’Andilly) Tombeau du Roi De Suède Sonnet, Inscription pour le Cœur de Madame de Mareil ; Manière de faire la tisane purgative impériale ; Eau de Chaux ; Eau pour la gangrène ; Pulvis Emeticus, poudre émetique, c'est la poudre d'algaroth ; Manière de faire le morbo ; Tombeau de Cromwell « Que contre mon pouvoir toute la terre gronde » ; Henriette de Coligny, comtesse de La Suze « Laisse moy soupirer importune raison » ; Épigramme sur la mort de Monsieur de Turenne en 1675 ; La Pensée des Pères de l’Église touchant les vérités des femmes ; Pour faire l’emplâtre divin pour toute sorte de place et d’ulcère ; Épitaphe Il est passé, ce Molière / Du théâtre à la bière / Le pauvre homme a fait un faux bond / Et ce renommé bouffon / N'a jamais su si bien faire / Le Malade imaginaire / Qu’il fait le mort pour de bon ; Épitaphe Paracelse ; Response de l’Espagne à la plainte de la France etc. Restaurations discrètes sur la reliure.