Lot n° : 695 | Estimation : 300 - 400€
DUBAUT (Pierre). Ensemble de 130 documents manuscrits et photographiques concernant la gestion et l'exposition des œuvres d'Eugène DELACROIX : listes d'œuvres, lettres de transports, correspondance avec des conservateurs, notes pour articles, reproductions photographiques d'œuvres, etc. 1925-1964. Elève de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts en 1904 dans l'atelier de Cormon, Pierre Dubaut (1886-1968) participe aux salons de la Société Nationale des Beaux-Arts, des Armées, des Indépendants, des Tuileries, du Dessin. Elu membre du Comité de la Réunion des Peintres et Sculpteurs de chevaux, du Comité de la Société des Artistes animaliers, il expose dans diverses galeries en France et à l'étranger. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections privées ou publiques (Musée de Belfort, Musée de Compiègne, Musée du Luxembourg à Paris, musée des Spahis à Senlis, La Haye…). Secrétaire général de la Société des Amis d'Eugène Delacroix (créée présidée par Maurice Denis), il fait acheter par les musées nationaux en 1952 l'atelier du maître voué à la destruction. À la mort de Delacroix en 1863, l’appartement et l’atelier furent occupés par la Société Saint-Vincent-de-Paul avant que le bail ne soit rompu en 1928 par le propriétaire. Maurice Denis et Paul Signac constituèrent alors la Société des Amis de Delacroix, et parvinrent à éviter la démolition du dernier atelier de l’artiste en en payant le loyer, en y entreprenant quelques travaux, ou en y organisant dès les années 1930, une exposition par an ; situation inédite, où des artistes sont à l’origine de la création d’un musée, monographique et sur un artiste dont ils n’étaient contemporains. En 1952, l’appartement est mis en vente mais la Société, se trouvant dans l’impossibilité de réunir les capitaux nécessaires à l’achat, vendit alors une partie de ses collections aux musées nationaux. 4 ans plus tard, après une longue négociation, l’État accepta de recevoir l’appartement, l’atelier et le jardin en donation, et s’engagea à y faire un musée. La Société y maintint néanmoins son siège social et continua d’y organiser des expositions dont les bénéfices lui étaient reversés. Le Musée Eugène-Delacroix fut nationalisé en 1971.
Lot n° : 695
Adjuge : 4300 €
DUBAUT (Pierre). Ensemble de 130 documents manuscrits et photographiques concernant la gestion et l'exposition des œuvres d'Eugène DELACROIX : listes d'œuvres, lettres de transports, correspondance avec des conservateurs, notes pour articles, reproductions photographiques d'œuvres, etc. 1925-1964. Elève de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts en 1904 dans l'atelier de Cormon, Pierre Dubaut (1886-1968) participe aux salons de la Société Nationale des Beaux-Arts, des Armées, des Indépendants, des Tuileries, du Dessin. Elu membre du Comité de la Réunion des Peintres et Sculpteurs de chevaux, du Comité de la Société des Artistes animaliers, il expose dans diverses galeries en France et à l'étranger. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections privées ou publiques (Musée de Belfort, Musée de Compiègne, Musée du Luxembourg à Paris, musée des Spahis à Senlis, La Haye…). Secrétaire général de la Société des Amis d'Eugène Delacroix (créée présidée par Maurice Denis), il fait acheter par les musées nationaux en 1952 l'atelier du maître voué à la destruction. À la mort de Delacroix en 1863, l’appartement et l’atelier furent occupés par la Société Saint-Vincent-de-Paul avant que le bail ne soit rompu en 1928 par le propriétaire. Maurice Denis et Paul Signac constituèrent alors la Société des Amis de Delacroix, et parvinrent à éviter la démolition du dernier atelier de l’artiste en en payant le loyer, en y entreprenant quelques travaux, ou en y organisant dès les années 1930, une exposition par an ; situation inédite, où des artistes sont à l’origine de la création d’un musée, monographique et sur un artiste dont ils n’étaient contemporains. En 1952, l’appartement est mis en vente mais la Société, se trouvant dans l’impossibilité de réunir les capitaux nécessaires à l’achat, vendit alors une partie de ses collections aux musées nationaux. 4 ans plus tard, après une longue négociation, l’État accepta de recevoir l’appartement, l’atelier et le jardin en donation, et s’engagea à y faire un musée. La Société y maintint néanmoins son siège social et continua d’y organiser des expositions dont les bénéfices lui étaient reversés. Le Musée Eugène-Delacroix fut nationalisé en 1971.