Lot n° : 669 | Estimation : 2000 - 2500€
DAUDET (Léon). [Manuscrit]. La Guerre Totale. 1918.
Manuscrit in-folio à 32 lignes sur belle page d'1 feuillet de titre et 170 ff. Maroquin bleu janséniste, doublures en maroquin rouge encadrés d'un triple filet doré, gardes moirées et dominotées, dos à nerfs, non rogné, étui (Semet & Plumelle).
Manuscrit autographe daté 27 mars 1918 signé Léon Daudet.
Première apparition de l'expression "Guerre totale" qui fera florès au XXe siècle, définie ainsi par l'auteur dans son essai éponyme publié en 1918 : « C'est l'extension de la lutte, dans ses phases aiguës comme dans ses phases chroniques, aux domaines politique, économique, commercial, industriel, intellectuel, juridique et financier.[…] »
En 1918, Léon Daudet, 51 ans, est rédacteur en chef de l'Action Française journal qu'il a fondé avec Charles Maurras dix ans auparavant ; depuis 1912, le violent polémiste anti-dreyfusard, royaliste et antisémite organise le procès du "défaitisme et de la trahison" par voie de presse dénonçant une prétendue infiltration des milieux des affaires et de la politique par des agents à la solde de l'Allemagne. Il est condamné pour diffamation en 1913 mais poursuit sa campagne à la Nouvelle Edition Française. La Guerre totale, écrit et publié la dernière année du conflit conceptualise la vision de l'éditorialiste sous un titre destiné à marquer les esprits.
Dernière copie manuscrite encore retouchée par l'auteur, Léon Daudet a disposé dans son texte de nombreuses coupures de presse et des passages tapuscrits que l'éditeur a intégralement reproduits dans la publication de 1918 (pagination et notes éditoriales au crayon bleu) ; en revanche, trois passages furent censurés (pages 118, 123 et 129 de l'imprimé) relatifs à l'ambassade d'Allemagne, "aux services de Mr. Malvy à la Sureté Générale et à la Préfecture de police" (feuillets manuscrits 82, 85 et 88).
Joints 2 bustes de Léon Daudet sur feuilles volantes : 1. daté 1926, gravé par André de Székély de Doba (peintre hongrois, 1877-1945). 2. au crayon, signé Pazzi (22 x 28 cm, Ruggero Pazzi 1927-2010), peintre, sculpteur et graveur italien. Dos très légèrement passé.
Lot n° : 669
Retiré
DAUDET (Léon). [Manuscrit]. La Guerre Totale. 1918.
Manuscrit in-folio à 32 lignes sur belle page d'1 feuillet de titre et 170 ff. Maroquin bleu janséniste, doublures en maroquin rouge encadrés d'un triple filet doré, gardes moirées et dominotées, dos à nerfs, non rogné, étui (Semet & Plumelle).
Manuscrit autographe daté 27 mars 1918 signé Léon Daudet.
Première apparition de l'expression "Guerre totale" qui fera florès au XXe siècle, définie ainsi par l'auteur dans son essai éponyme publié en 1918 : « C'est l'extension de la lutte, dans ses phases aiguës comme dans ses phases chroniques, aux domaines politique, économique, commercial, industriel, intellectuel, juridique et financier.[…] »
En 1918, Léon Daudet, 51 ans, est rédacteur en chef de l'Action Française journal qu'il a fondé avec Charles Maurras dix ans auparavant ; depuis 1912, le violent polémiste anti-dreyfusard, royaliste et antisémite organise le procès du "défaitisme et de la trahison" par voie de presse dénonçant une prétendue infiltration des milieux des affaires et de la politique par des agents à la solde de l'Allemagne. Il est condamné pour diffamation en 1913 mais poursuit sa campagne à la Nouvelle Edition Française. La Guerre totale, écrit et publié la dernière année du conflit conceptualise la vision de l'éditorialiste sous un titre destiné à marquer les esprits.
Dernière copie manuscrite encore retouchée par l'auteur, Léon Daudet a disposé dans son texte de nombreuses coupures de presse et des passages tapuscrits que l'éditeur a intégralement reproduits dans la publication de 1918 (pagination et notes éditoriales au crayon bleu) ; en revanche, trois passages furent censurés (pages 118, 123 et 129 de l'imprimé) relatifs à l'ambassade d'Allemagne, "aux services de Mr. Malvy à la Sureté Générale et à la Préfecture de police" (feuillets manuscrits 82, 85 et 88).
Joints 2 bustes de Léon Daudet sur feuilles volantes : 1. daté 1926, gravé par André de Székély de Doba (peintre hongrois, 1877-1945). 2. au crayon, signé Pazzi (22 x 28 cm, Ruggero Pazzi 1927-2010), peintre, sculpteur et graveur italien. Dos très légèrement passé.