Lot n° : 634 | Estimation : 400 - 500€
GILLET (Antoine-Louis). Correspondance sur la révolution de juillet 1830. Ensemble de 5 lettres à lui adressées.
28 juillet-4 août 1830, plus une lettre de 1827, 14 pp. in-4, adresses.
Antoine-Louis Gillet, propriétaire à Chailleuse, commune de Senan par Joigny (Yonne), était le beau-père du vicomte Louis Marie de Cormenin.
Belle correspondance sur les Trois Glorieuses : "La journée d'hier 27 a été terrible; mais n'était rien comparativement à ce qui se passe aujourd'hui. Hier M. de Polignac dit-on n'a été manqué que de quelques minutes… voiture, chevaux et gens tout a disparu en un instant; lui, s'est sauvé miraculeusement 2 minutes avant en sautant de sa voiture. Aujourd'hui, ce n'est plus comme hier : A bas les ministres, vive la Charte; c'est : Les Bourbons sont hors la loi ! Mort aux Bourbons ! Il n'existe pas un réverbère dans Paris; ils sont tous brisés. La garde nationale se reforme d'elle-même; les maisons soupçonnées de recéler un royaliste sont à l'instant assaillies. Pas une boutique ouverte, pas une voiture dans les rues, car elles sont arrêtées à l'instant et renversées pour former des barricades…" (28 juillet). "Hier 29 à minuit toute la garde royale était foudroyée, aujourd'hui à midi les Suisses et tous les prêtres et séminaristes enfermés au Louvre et aux Tuileries avaient cessé d'exister. Le drapeau tricolore flotte partout… Les Tuileries étaient prises à midi et tous les ornements royaux, le trône, etc. jetés par les fenêtres et mis en pièces. L'archevêché a été non pas pillé… mais saccagé entièrement et tous les meubles sans exception, bibliothèques et tous les ornements du culte sans exception aussi mis en pièces et jetés à la Seine…" (30 juillet 1830).
On joint 5 lettres de différents correspondants sur ces mêmes événements, dont une adressée à Mme de Boigne, à Chailleuse par Joigny (Yonne). [Paris], 28 juillet-1er août 1830, 12 pp. in-8 ou in-4. Intéressantes lettres, évoquant la prise des Tuileries, Lafayette, le général Gérard, l'Ecole polytechnique, la garde nationale et M. de Cormenin.
Lot n° : 634
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GILLET (Antoine-Louis). Correspondance sur la révolution de juillet 1830. Ensemble de 5 lettres à lui adressées.
28 juillet-4 août 1830, plus une lettre de 1827, 14 pp. in-4, adresses.
Antoine-Louis Gillet, propriétaire à Chailleuse, commune de Senan par Joigny (Yonne), était le beau-père du vicomte Louis Marie de Cormenin.
Belle correspondance sur les Trois Glorieuses : "La journée d'hier 27 a été terrible; mais n'était rien comparativement à ce qui se passe aujourd'hui. Hier M. de Polignac dit-on n'a été manqué que de quelques minutes… voiture, chevaux et gens tout a disparu en un instant; lui, s'est sauvé miraculeusement 2 minutes avant en sautant de sa voiture. Aujourd'hui, ce n'est plus comme hier : A bas les ministres, vive la Charte; c'est : Les Bourbons sont hors la loi ! Mort aux Bourbons ! Il n'existe pas un réverbère dans Paris; ils sont tous brisés. La garde nationale se reforme d'elle-même; les maisons soupçonnées de recéler un royaliste sont à l'instant assaillies. Pas une boutique ouverte, pas une voiture dans les rues, car elles sont arrêtées à l'instant et renversées pour former des barricades…" (28 juillet). "Hier 29 à minuit toute la garde royale était foudroyée, aujourd'hui à midi les Suisses et tous les prêtres et séminaristes enfermés au Louvre et aux Tuileries avaient cessé d'exister. Le drapeau tricolore flotte partout… Les Tuileries étaient prises à midi et tous les ornements royaux, le trône, etc. jetés par les fenêtres et mis en pièces. L'archevêché a été non pas pillé… mais saccagé entièrement et tous les meubles sans exception, bibliothèques et tous les ornements du culte sans exception aussi mis en pièces et jetés à la Seine…" (30 juillet 1830).
On joint 5 lettres de différents correspondants sur ces mêmes événements, dont une adressée à Mme de Boigne, à Chailleuse par Joigny (Yonne). [Paris], 28 juillet-1er août 1830, 12 pp. in-8 ou in-4. Intéressantes lettres, évoquant la prise des Tuileries, Lafayette, le général Gérard, l'Ecole polytechnique, la garde nationale et M. de Cormenin.