Lot n° : 524 | Estimation : 250 - 300€
Normandie - Manuscrit. Mémoire sur la Presqu'Isle du Cotentin. Dans lequel on examine les principaux objets qui font partie de cette presqu'Isle, où qui y sont relatifs, et où l'on propose des moyens de défense, tant pour chacun de ces objets en particulier, que pour la sûreté et la conservation de la presqu'Isle en général. 1777 (1er janvier).
In-folio, cahiers cousus par des lacets de soie bleu clair. Manuscrit de [48] pp. d'une belle écriture soignée, très lisible. Il se conclut ainsi "la défensive qu'on vient de voir, convient également à la position de Cherbourg et à son importance ; soit que l'on se borne à l'exécution du projet qui concerne son port, soit qu'on entreprenne dans l'anse du Gallet un Etablissement pour la marine du Roi." Intéressante étude stratégique sur les faiblesses et avantages défensifs du Cotentin et de ses principaux ports et sites dont évidemment Cherbourg et Saint Vaast La Hougue (fort Vauban).
Vauban avait lancée une fortification de la ville de Cherbourg, avant que celle-ci ne soit finalement rasée peu de temps après sur ordre de Louvois. Imaginé depuis longtemps, le projet d'un port militaire est lancé par Louis XVI. Le rapport de La Bretonnière considère que seul le port normand peut protéger convenablement 80 bateaux de guerre. Dépassant les projets de Vauban, il projette la construction d'une digue de 4 kilomètres de long tandis que Dumouriez et Decaux, chef du génie, conseillent une rade plus courte, comme préconisé par Vauban, avec une passe centrale unique. On donne finalement raison à La Bretonnière. Furent choisis les plans de l'ingénieur Louis-Alexandre de Cessart, consistant en un môle construit à partir de 90 cônes de bois de 20 m sur 20, remplis de pierres, reliés par des chaînes de fer. Faute de moyens, les travaux sont suspendus pendant la Révolution et ne reprennent que sous Bonaparte, qui décide par ailleurs de la construction du nouvel Arsenal.
Les travaux de la digue centrale, interrompus à nouveau entre 1813 et 1832, ne sont terminés que sous Napoléon III, en 1853, tandis que les digues de l'Ouest et de l'Est sont achevées en 1895. Les travaux de la digue sont conclus par la Troisième République, avec l'adjonction des digues de l'Est (1890-1894) et de l'Ouest (1889-1896), et la construction de la Petite rade.
Lot n° : 524
Adjuge : 600 €
Normandie - Manuscrit. Mémoire sur la Presqu'Isle du Cotentin. Dans lequel on examine les principaux objets qui font partie de cette presqu'Isle, où qui y sont relatifs, et où l'on propose des moyens de défense, tant pour chacun de ces objets en particulier, que pour la sûreté et la conservation de la presqu'Isle en général. 1777 (1er janvier).
In-folio, cahiers cousus par des lacets de soie bleu clair. Manuscrit de [48] pp. d'une belle écriture soignée, très lisible. Il se conclut ainsi "la défensive qu'on vient de voir, convient également à la position de Cherbourg et à son importance ; soit que l'on se borne à l'exécution du projet qui concerne son port, soit qu'on entreprenne dans l'anse du Gallet un Etablissement pour la marine du Roi." Intéressante étude stratégique sur les faiblesses et avantages défensifs du Cotentin et de ses principaux ports et sites dont évidemment Cherbourg et Saint Vaast La Hougue (fort Vauban).
Vauban avait lancée une fortification de la ville de Cherbourg, avant que celle-ci ne soit finalement rasée peu de temps après sur ordre de Louvois. Imaginé depuis longtemps, le projet d'un port militaire est lancé par Louis XVI. Le rapport de La Bretonnière considère que seul le port normand peut protéger convenablement 80 bateaux de guerre. Dépassant les projets de Vauban, il projette la construction d'une digue de 4 kilomètres de long tandis que Dumouriez et Decaux, chef du génie, conseillent une rade plus courte, comme préconisé par Vauban, avec une passe centrale unique. On donne finalement raison à La Bretonnière. Furent choisis les plans de l'ingénieur Louis-Alexandre de Cessart, consistant en un môle construit à partir de 90 cônes de bois de 20 m sur 20, remplis de pierres, reliés par des chaînes de fer. Faute de moyens, les travaux sont suspendus pendant la Révolution et ne reprennent que sous Bonaparte, qui décide par ailleurs de la construction du nouvel Arsenal.
Les travaux de la digue centrale, interrompus à nouveau entre 1813 et 1832, ne sont terminés que sous Napoléon III, en 1853, tandis que les digues de l'Ouest et de l'Est sont achevées en 1895. Les travaux de la digue sont conclus par la Troisième République, avec l'adjonction des digues de l'Est (1890-1894) et de l'Ouest (1889-1896), et la construction de la Petite rade.