Lot n° : 437 | Estimation : 400 - 500€
BARNI (Jules). Correspondance. Recueil comprenant 2 lettres autographes signées ; 68 lettres à lui adressées, la plupart autographes signées, provenant de différents correspondants ; 1 lettre signée adressée à sa veuve ; 2 copies de lettres de divers correspondants et 1 manuscrit sur Napoléon Ier. Paris, Versailles, Genève, Bâle, Florence et autres localités, 1841-1878. Ensemble de 74 documents manuscrits totalisant environ 170 pp. de différents formats, montés ou intercalés dans un album in-4, demi-chagrin marron, dos muet, filets à froid en tête et en pied, titre doré "Mémorial Album" sur le plat supérieur (reliure fin XIXe). Importante correspondance d'un philosophe et homme politique opposé à Napoléon III. Fils d'un opticien d'origine italienne, Jules Romain Barni naquit à Lille en 1818. Après des études à Amiens et au collège Rollin à Paris, il fut admis, en 1837, à l'École normale supérieure. Reçu premier à l'agrégation de philosophie en 1840, il devint, en 1841-1842, secrétaire de Victor Cousin, avant de se faire recevoir docteur ès lettres tout en enseignant la philosophie dans différents lycées parisiens. Il se consacra alors à la philosophie de Kant, qu'il contribua à introduire en France par les traductions qu'il publia de divers ouvrages du philosophe allemand, en y joignant des analyses critiques très développées. Il donna aussi de nombreux articles à une revue libérale, la Liberté de penser, fondée par Jules Simon à la fin de 1847, et devint, en 1848, vice-président de la Société démocratique des libres penseurs. Ayant refusé de prêter le serment de fidélité après le coup d'État du 2 décembre 1851, il fut exclu de l'enseignement, et collabora, avec d'autres universitaires insermentés, à divers recueils périodiques d'opposition. Exilé à Genève, il fut appelé, en 1861, à enseigner l'histoire et la philosophie à l'académie de cette ville. En 1867, il organisa et présida le premier congrès de la Paix et de la Liberté à Genève, et devint l'un des fondateurs et dirigeants de la Ligue internationale de la paix et de la liberté, qui avait pour objet la substitution de l'arbitrage à la guerre. De retour en France en 1870, il entra en politique et fut élu député de la Somme en 1872, puis à nouveau en 1876. La même année, il vota pour une amnistie partielle en faveur des condamnés de la Commune. Il mourut en 1878 à Mers-les-Bains (Somme) et fut inhumé civilement à Amiens. Cette correspondance évoque ses travaux, ses publications et son action politique. Intéressant ensemble sur une personnalité du XIXe siècle.
Lot n° : 437
Adjuge : 500 €
BARNI (Jules). Correspondance. Recueil comprenant 2 lettres autographes signées ; 68 lettres à lui adressées, la plupart autographes signées, provenant de différents correspondants ; 1 lettre signée adressée à sa veuve ; 2 copies de lettres de divers correspondants et 1 manuscrit sur Napoléon Ier. Paris, Versailles, Genève, Bâle, Florence et autres localités, 1841-1878. Ensemble de 74 documents manuscrits totalisant environ 170 pp. de différents formats, montés ou intercalés dans un album in-4, demi-chagrin marron, dos muet, filets à froid en tête et en pied, titre doré "Mémorial Album" sur le plat supérieur (reliure fin XIXe). Importante correspondance d'un philosophe et homme politique opposé à Napoléon III. Fils d'un opticien d'origine italienne, Jules Romain Barni naquit à Lille en 1818. Après des études à Amiens et au collège Rollin à Paris, il fut admis, en 1837, à l'École normale supérieure. Reçu premier à l'agrégation de philosophie en 1840, il devint, en 1841-1842, secrétaire de Victor Cousin, avant de se faire recevoir docteur ès lettres tout en enseignant la philosophie dans différents lycées parisiens. Il se consacra alors à la philosophie de Kant, qu'il contribua à introduire en France par les traductions qu'il publia de divers ouvrages du philosophe allemand, en y joignant des analyses critiques très développées. Il donna aussi de nombreux articles à une revue libérale, la Liberté de penser, fondée par Jules Simon à la fin de 1847, et devint, en 1848, vice-président de la Société démocratique des libres penseurs. Ayant refusé de prêter le serment de fidélité après le coup d'État du 2 décembre 1851, il fut exclu de l'enseignement, et collabora, avec d'autres universitaires insermentés, à divers recueils périodiques d'opposition. Exilé à Genève, il fut appelé, en 1861, à enseigner l'histoire et la philosophie à l'académie de cette ville. En 1867, il organisa et présida le premier congrès de la Paix et de la Liberté à Genève, et devint l'un des fondateurs et dirigeants de la Ligue internationale de la paix et de la liberté, qui avait pour objet la substitution de l'arbitrage à la guerre. De retour en France en 1870, il entra en politique et fut élu député de la Somme en 1872, puis à nouveau en 1876. La même année, il vota pour une amnistie partielle en faveur des condamnés de la Commune. Il mourut en 1878 à Mers-les-Bains (Somme) et fut inhumé civilement à Amiens. Cette correspondance évoque ses travaux, ses publications et son action politique. Intéressant ensemble sur une personnalité du XIXe siècle.