Lot n° : 395 | Estimation : 5000 - 6000€
Moyen-Orient - LABORDE (Léon de) & LINANT DE BELLEFONDS. Voyage de l’Arabie Pétrée. Paris, Giard, 1830.
In-folio, demi-maroquin vert, dos lisse richement orné, titre en lettres dorées au dos (reliure de l’époque). Coiffe de queue abîmée, frottés.
Faux-titre, titre lithographié, (2) pages Préface, 87 pages (Introduction, Explication des planches, Journal topographique, Flore de l’Arabie Pétrée…), 68 (sur 69) planches, (1) page Liste des planches.
Édition originale ornée d’une grande vignette de titre, 68 planches lithographiées hors-texte (sans la carte de l’Arabie Pétrée à double page dépliante) et de nombreuses illustrations gravées sur bois in-texte. Nombreuses rousseurs plus prononcées à certains feuillets. (Brunet III, 714 ; Gay 3647 ; Atabey 643 (English edition 8vo 1836).)
Fils d’archéologue et homme politique, Léon de Laborde (1807-1869) se passionna très tôt pour les beaux-arts. En 1826, après de solides études à l’université de Göttingen, il entreprit en compagnie de son père, un long périple qui le conduisit en Grèce, en Asie mineure, en Syrie, puis en Égypte, dessinant avec un talent remarquable, les paysages, monuments et inscriptions des nombreux sites antiques visités, tout en s’initiant à l’arabe. Au Caire, il fit la connaissance de Louis Maurice Adolphe Linant de Bellefonds (1798-1883), également connu sous le nom de Linant Bey puis Linant Pacha. Ce dernier, qui explorait l’Égypte depuis une dizaine d’années et avait noué de précieux contacts avec les tribus bédouines de la péninsule, cherchait un compagnon pour traverser le Sinaï et se rendre jusqu’à Pétra. Ils partirent du Caire en février 1828, dessinant différents sites du Sinaï rencontrés au cours de leur voyage. Arrivés en mars 1828 à Pétra, ils furent les premiers Européens à séjourner suffisamment longtemps (six jours) dans la capitale nabatéenne pour en relever les principaux monuments et en dresser une carte détaillée. Leur exploration peut être considérée comme la première mission archéologique à Pétra. De retour en Europe en mai 1828, Laborde travailla à la publication de ses notes de voyage, et en 1830, commença à Paris la publication en fascicules de son Voyage de l’Arabie Pétré.
L’ouvrage, richement illustré de 69 planches lithographiées, révèle les Nabatéens au public occidental. Sensible à la valeur artistique de ces illustrations, le peintre écossais David Roberts (1896-1864), quelques années plus tard, mettra ses pas dans ceux de Laborde, reprenant les mêmes angles de vue avec, parfois, les mêmes erreurs d’interprétation.
Conservateur du département des antiques du Louvre en 1847, Laborde devint directeur général des Archives en 1857, déployant durant une décennie une intense activité qui aboutit en 1867, à la création du musée des Archives, futur musée de l’Histoire de France. (Dictionnaire des orientalistes de langue française, http : //dictionnairedesorientalistes.ehess.fr/document.php?id=238).
Lot n° : 395
Retiré
Moyen-Orient - LABORDE (Léon de) & LINANT DE BELLEFONDS. Voyage de l’Arabie Pétrée. Paris, Giard, 1830.
In-folio, demi-maroquin vert, dos lisse richement orné, titre en lettres dorées au dos (reliure de l’époque). Coiffe de queue abîmée, frottés.
Faux-titre, titre lithographié, (2) pages Préface, 87 pages (Introduction, Explication des planches, Journal topographique, Flore de l’Arabie Pétrée…), 68 (sur 69) planches, (1) page Liste des planches.
Édition originale ornée d’une grande vignette de titre, 68 planches lithographiées hors-texte (sans la carte de l’Arabie Pétrée à double page dépliante) et de nombreuses illustrations gravées sur bois in-texte. Nombreuses rousseurs plus prononcées à certains feuillets. (Brunet III, 714 ; Gay 3647 ; Atabey 643 (English edition 8vo 1836).)
Fils d’archéologue et homme politique, Léon de Laborde (1807-1869) se passionna très tôt pour les beaux-arts. En 1826, après de solides études à l’université de Göttingen, il entreprit en compagnie de son père, un long périple qui le conduisit en Grèce, en Asie mineure, en Syrie, puis en Égypte, dessinant avec un talent remarquable, les paysages, monuments et inscriptions des nombreux sites antiques visités, tout en s’initiant à l’arabe. Au Caire, il fit la connaissance de Louis Maurice Adolphe Linant de Bellefonds (1798-1883), également connu sous le nom de Linant Bey puis Linant Pacha. Ce dernier, qui explorait l’Égypte depuis une dizaine d’années et avait noué de précieux contacts avec les tribus bédouines de la péninsule, cherchait un compagnon pour traverser le Sinaï et se rendre jusqu’à Pétra. Ils partirent du Caire en février 1828, dessinant différents sites du Sinaï rencontrés au cours de leur voyage. Arrivés en mars 1828 à Pétra, ils furent les premiers Européens à séjourner suffisamment longtemps (six jours) dans la capitale nabatéenne pour en relever les principaux monuments et en dresser une carte détaillée. Leur exploration peut être considérée comme la première mission archéologique à Pétra. De retour en Europe en mai 1828, Laborde travailla à la publication de ses notes de voyage, et en 1830, commença à Paris la publication en fascicules de son Voyage de l’Arabie Pétré.
L’ouvrage, richement illustré de 69 planches lithographiées, révèle les Nabatéens au public occidental. Sensible à la valeur artistique de ces illustrations, le peintre écossais David Roberts (1896-1864), quelques années plus tard, mettra ses pas dans ceux de Laborde, reprenant les mêmes angles de vue avec, parfois, les mêmes erreurs d’interprétation.
Conservateur du département des antiques du Louvre en 1847, Laborde devint directeur général des Archives en 1857, déployant durant une décennie une intense activité qui aboutit en 1867, à la création du musée des Archives, futur musée de l’Histoire de France. (Dictionnaire des orientalistes de langue française, http : //dictionnairedesorientalistes.ehess.fr/document.php?id=238).