Lot n° : 232 | Estimation : 700 - 800€
COLBERT de TORCY - LOUIS XIV. Mémoire du Roy pour servir d’instruction aux Srs de Harlay de Bonneüil, conseiller ordinaire en son Conseil d’Estat, Verjus comte de Crécy baron de Courcy […] et de Callières de La Rochellay et de Gigny, que le Roy a nommés pour assister en qualité de ses plénipotentiaires aux conférences de la Paix générale qui doivent se tenir en Hollande. Versailles, 25 février 1697.
In-folio de 56 pp., broché, couverture muette.
Pièce signée, contresignée par Colbert de Torcy.
Important mémoire contenant les instructions destinées aux trois plénipotentiaires qui doivent se rendre à Ryswick.
On y joint un ensemble de 21 courriers manuscrits signés par Colbert de Torcy adressées aux trois plénipotentiaires entre le 7 mars 1797 et le 29 août 1697.
Désignés par Louis XIV pour mener les négociations mettant fin à la guerre de neuf ans (1688-1697) ou guerre de la Ligue d'Augsbourg (créée par les princes allemands et comprenant l'empereur du Saint Empire, le roi d'Espagne, le roi de Suède, l'électeur de Bavière, celui du Palatinat et le duc de Holstein-Gottorp), Nicolas Auguste de Harlay Bonneuil (1747-1704) et Louis de Verjus comte de Crécy (1629-1709) rejoignent le troisième plénipotentiaire François de Callières (1645-1717), arrivé à Delft pour cette mission depuis fin 1696. Après un incident entre les 2 premiers diplomates à Lille et une contrainte diplomatique dont ils sont informés à Courtrai (les plénipotentiaires des puissances alliées ayant le statut d'ambassadeurs, ils doivent rapidement être nommés en tant que tels également par le roi pour pouvoir entamer les négociations en respectant le cérémonial), ils prennent tous trois la route pour La Haye, à neuf kilomètres de là, et pour le château de Ryswick, résidence de Guillaume d'Orange, où le roi d'Angleterre et stathouder de Hollande a décidé que se tiendront les conférences de paix. Les négociations préliminaires s'ouvrent le 4 février 1697. Le 9 mai, toujours par l'intermédiaire d'un médiateur suédois, on entame les pourparlers proprement dits. Les conférences traînent en longueur et la guerre se poursuivra durant l'été avant qu'un accord ne soit trouvé à l'automne entre les différentes forces européennes : le traité de Ryswick signé en septembre 1697, dans un premier avec la Savoie, puis avec l'Angleterre, la Hollande et l'Espagne, sera ratifié par l'empereur et les princes allemands en octobre. La France reçoit Saint Domingue et conserve Strasbourg, tandis que les Hollandais lui rendent Pondichéry. En revanche, elle doit rendre Barcelone, Luxembourg ainsi que les places fortes des Pays-Bas occupées depuis le traité de Nimègue. Louis XIV reconnaît Guillaume d'Orange comme roi d'Angleterre, tandis que les Hollandais obtiennent de la France des avantages commerciaux. La France a certes obtenu des frontières plus linéaires, mais elle est placée sous la surveillance des autres pays. L'Espagne et l'Europe connaîtront 4 ans plus tard une guerre de succession (le trône espagnol étant disputé par les Bourbons de France et les Habsbourgs d'Autriche) qui durera jusqu'en 1714.
Bon état de conservation.
Lot n° : 232
Adjuge : - €
COLBERT de TORCY - LOUIS XIV. Mémoire du Roy pour servir d’instruction aux Srs de Harlay de Bonneüil, conseiller ordinaire en son Conseil d’Estat, Verjus comte de Crécy baron de Courcy […] et de Callières de La Rochellay et de Gigny, que le Roy a nommés pour assister en qualité de ses plénipotentiaires aux conférences de la Paix générale qui doivent se tenir en Hollande. Versailles, 25 février 1697.
In-folio de 56 pp., broché, couverture muette.
Pièce signée, contresignée par Colbert de Torcy.
Important mémoire contenant les instructions destinées aux trois plénipotentiaires qui doivent se rendre à Ryswick.
On y joint un ensemble de 21 courriers manuscrits signés par Colbert de Torcy adressées aux trois plénipotentiaires entre le 7 mars 1797 et le 29 août 1697.
Désignés par Louis XIV pour mener les négociations mettant fin à la guerre de neuf ans (1688-1697) ou guerre de la Ligue d'Augsbourg (créée par les princes allemands et comprenant l'empereur du Saint Empire, le roi d'Espagne, le roi de Suède, l'électeur de Bavière, celui du Palatinat et le duc de Holstein-Gottorp), Nicolas Auguste de Harlay Bonneuil (1747-1704) et Louis de Verjus comte de Crécy (1629-1709) rejoignent le troisième plénipotentiaire François de Callières (1645-1717), arrivé à Delft pour cette mission depuis fin 1696. Après un incident entre les 2 premiers diplomates à Lille et une contrainte diplomatique dont ils sont informés à Courtrai (les plénipotentiaires des puissances alliées ayant le statut d'ambassadeurs, ils doivent rapidement être nommés en tant que tels également par le roi pour pouvoir entamer les négociations en respectant le cérémonial), ils prennent tous trois la route pour La Haye, à neuf kilomètres de là, et pour le château de Ryswick, résidence de Guillaume d'Orange, où le roi d'Angleterre et stathouder de Hollande a décidé que se tiendront les conférences de paix. Les négociations préliminaires s'ouvrent le 4 février 1697. Le 9 mai, toujours par l'intermédiaire d'un médiateur suédois, on entame les pourparlers proprement dits. Les conférences traînent en longueur et la guerre se poursuivra durant l'été avant qu'un accord ne soit trouvé à l'automne entre les différentes forces européennes : le traité de Ryswick signé en septembre 1697, dans un premier avec la Savoie, puis avec l'Angleterre, la Hollande et l'Espagne, sera ratifié par l'empereur et les princes allemands en octobre. La France reçoit Saint Domingue et conserve Strasbourg, tandis que les Hollandais lui rendent Pondichéry. En revanche, elle doit rendre Barcelone, Luxembourg ainsi que les places fortes des Pays-Bas occupées depuis le traité de Nimègue. Louis XIV reconnaît Guillaume d'Orange comme roi d'Angleterre, tandis que les Hollandais obtiennent de la France des avantages commerciaux. La France a certes obtenu des frontières plus linéaires, mais elle est placée sous la surveillance des autres pays. L'Espagne et l'Europe connaîtront 4 ans plus tard une guerre de succession (le trône espagnol étant disputé par les Bourbons de France et les Habsbourgs d'Autriche) qui durera jusqu'en 1714.
Bon état de conservation.