Lot n° : 2194 | Estimation : 2200 - 2500€
BANDELLO (Matteo). XVIII histoires tragiques, extraictes des oeuvres Italiennes de Baudel, & mises en langue Françoise. Les six premières, par Pierre Boisteau, surnommé Launay natif de Bretaigne. - Les douze suivans, par Franc. de Belle-Forest, Comingeois. Turin, Cesare Farina, 1582.
In-16, 436 ff., [3] ff., veau fauve, dos à faux-nerfs orné, triple filet doré encadrant les plats, tranches dorées, dentelle intérieure (Thompson).
Reprise de la première traduction de Bandello donnée par Pierre Boaistuau (1517-1566), et qui parut en 1559 à l'adresse de Paris, avec la continuation de Belleforest, parue d'abord en 1560 et qui constituait la première traduction en français de Roméo et Juliette.
Les 214 Novelle del Bandello étaient parues en italien pour la première fois en 1554 (trois premières parties, à l'adresse de Lucques) et 1573 (quatrième partie, à celle de Lyon). Boaistuau et Belleforest ne s'intéressèrent qu'à une petite partie du corpus - dont l'histoire de ROMEO ET JULIETTE, qui fait sa PREMIERE APPARITION EN LANGUE FRANCAISE « Histoire troisième de deux amans, dont l'un mourut de venin, l'autre de tristesse ».
La pièce s'inscrit dans une tradition d'histoires d'amour tragiques remontant à l'Antiquité. Son intrigue est issue d'un conte italien de Luigi da Porto traduit en anglais et en vers par Arthur Brooke en 1536 sous le titre The Tragical History of Romeus and Juliet. En 1582, William Painter en propose une version en prose dans son Palace of Pleasure. Shakespeare emprunte aux deux mais il approfondit l'intrigue en développant les personnages secondaires, notamment Mercutio et le comte Pâris. Probablement rédigée entre 1591 et 1595, la pièce est publiée pour la première fois en in-quarto en 1597.
Evêque d'Agen depuis 1550, Matteo Maria Bandello (1480-1561) fut une personnalité littéraire et mondaine à la fois italienne et française : ayant fait une visite à la cour de France dès 1510, il fréquentait aussi les Sforza à Milan, et résida dans notre pays depuis sa nomination à l'évêché d'Agen. Il mourut au château de Bazens, propriété de la mense épiscopale. (Brunet I, 638. Cioranescu, XVI, 4092 (pour la première édition).)
Bel exemplaire provenant de la bibliothèque de M. F. Clicquot de Reims n° 602 (ex-libris manuscrit) et des frères Heirisson (ex-libris).
Lot n° : 2194
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BANDELLO (Matteo). XVIII histoires tragiques, extraictes des oeuvres Italiennes de Baudel, & mises en langue Françoise. Les six premières, par Pierre Boisteau, surnommé Launay natif de Bretaigne. - Les douze suivans, par Franc. de Belle-Forest, Comingeois. Turin, Cesare Farina, 1582.
In-16, 436 ff., [3] ff., veau fauve, dos à faux-nerfs orné, triple filet doré encadrant les plats, tranches dorées, dentelle intérieure (Thompson).
Reprise de la première traduction de Bandello donnée par Pierre Boaistuau (1517-1566), et qui parut en 1559 à l'adresse de Paris, avec la continuation de Belleforest, parue d'abord en 1560 et qui constituait la première traduction en français de Roméo et Juliette.
Les 214 Novelle del Bandello étaient parues en italien pour la première fois en 1554 (trois premières parties, à l'adresse de Lucques) et 1573 (quatrième partie, à celle de Lyon). Boaistuau et Belleforest ne s'intéressèrent qu'à une petite partie du corpus - dont l'histoire de ROMEO ET JULIETTE, qui fait sa PREMIERE APPARITION EN LANGUE FRANCAISE « Histoire troisième de deux amans, dont l'un mourut de venin, l'autre de tristesse ».
La pièce s'inscrit dans une tradition d'histoires d'amour tragiques remontant à l'Antiquité. Son intrigue est issue d'un conte italien de Luigi da Porto traduit en anglais et en vers par Arthur Brooke en 1536 sous le titre The Tragical History of Romeus and Juliet. En 1582, William Painter en propose une version en prose dans son Palace of Pleasure. Shakespeare emprunte aux deux mais il approfondit l'intrigue en développant les personnages secondaires, notamment Mercutio et le comte Pâris. Probablement rédigée entre 1591 et 1595, la pièce est publiée pour la première fois en in-quarto en 1597.
Evêque d'Agen depuis 1550, Matteo Maria Bandello (1480-1561) fut une personnalité littéraire et mondaine à la fois italienne et française : ayant fait une visite à la cour de France dès 1510, il fréquentait aussi les Sforza à Milan, et résida dans notre pays depuis sa nomination à l'évêché d'Agen. Il mourut au château de Bazens, propriété de la mense épiscopale. (Brunet I, 638. Cioranescu, XVI, 4092 (pour la première édition).)
Bel exemplaire provenant de la bibliothèque de M. F. Clicquot de Reims n° 602 (ex-libris manuscrit) et des frères Heirisson (ex-libris).