Lot n° : 1551 | Estimation : 60 - 80€
ASSIA (Enrico d', ou Henri de Hesse-Cassel) & GIONO (Jean). Ménagerie énigmatique. sl, aux dépens d'un amateur, 1961.
In-folio, en ff., couverture illustrée rempliée, sous chemise et étui.
27 compositions surréalistes en couleurs (dont 8 hors texte et 2 sur double page) par Assia, pseudonyme du prince Henri de Hesse-Cassel (1927-1999) - Enrico d'Assia en italien.
Édition originale tirée à 280 ex. (+21 hc) ; ex. non justifié sur vélin d'arches, signé par Giono et Assia, contenant l'état définitif des illustrations.
"Ces textes d'ironie lyrique aiguisés de marginalias inventés - sauf un par texte - restèrent sans illustrateur jusqu'à la rencontre d'Assia qui en collaboration parfaite avec Jean Giono en compléta l'expression ainsi que le double-tranchant (…) le poète de Manosque avait éprouvé vers la soixantaine le besoin et le goût de se divertir aux confins du réalisme et de l'irréalisme et du surréalisme. Le surréalisme romantique d'Assia se révéla vers sa seizième année. Cette rencontre, dans cette œuvre des deux poètes est assez singulière et mérite une courte explication. Son Altesse Royale Henri de Hesse (.) vint à la peinture surréaliste et romantique grâce à des circontances particulièrement émouvantes. Henri de Hesse, fils du Landgrave Philippe de Hesse et de la Princesse Mafalda, fille du Roi Emmanuel d'Italie avait environ 16 ans pendant la guerre. Le Prince Philippe de Hesse et la Princesse Mafalda furent internés dans les camps de concentration nazis. La Princesse Mafalda mourut au camp de Buchenwald. Le Prince Henri fut envoyé dans le vieux château familial de Adolfsek inhabité depuis cinquante ans. Il y vécut solitaire pendant toute la guerre avec de vieux domestiques. Le seul moyen d'échapper à son infortune : la peinture. Le château immense et délabré subit des bombardements : des destructions provoquèrent de singulières compositions surréalistes et fascinantes : parmi des poutres calcinées, des soies roussies, une pendule intacte voisinaient avec un vase de nuit… Ces visions frappèrent le jeune Prince qui s'engagea avec son naturel romantique dans la voie d'un surréalisme poétique qui enchanta Jean Giono. Seuls quelques collectionneurs d'Amérique, d'Allemagne et d'Italie possèdent des œuvres d'Assia (…)" (justification).
Lot n° : 1551
Adjuge : 80 €
ASSIA (Enrico d', ou Henri de Hesse-Cassel) & GIONO (Jean). Ménagerie énigmatique. sl, aux dépens d'un amateur, 1961.
In-folio, en ff., couverture illustrée rempliée, sous chemise et étui.
27 compositions surréalistes en couleurs (dont 8 hors texte et 2 sur double page) par Assia, pseudonyme du prince Henri de Hesse-Cassel (1927-1999) - Enrico d'Assia en italien.
Édition originale tirée à 280 ex. (+21 hc) ; ex. non justifié sur vélin d'arches, signé par Giono et Assia, contenant l'état définitif des illustrations.
"Ces textes d'ironie lyrique aiguisés de marginalias inventés - sauf un par texte - restèrent sans illustrateur jusqu'à la rencontre d'Assia qui en collaboration parfaite avec Jean Giono en compléta l'expression ainsi que le double-tranchant (…) le poète de Manosque avait éprouvé vers la soixantaine le besoin et le goût de se divertir aux confins du réalisme et de l'irréalisme et du surréalisme. Le surréalisme romantique d'Assia se révéla vers sa seizième année. Cette rencontre, dans cette œuvre des deux poètes est assez singulière et mérite une courte explication. Son Altesse Royale Henri de Hesse (.) vint à la peinture surréaliste et romantique grâce à des circontances particulièrement émouvantes. Henri de Hesse, fils du Landgrave Philippe de Hesse et de la Princesse Mafalda, fille du Roi Emmanuel d'Italie avait environ 16 ans pendant la guerre. Le Prince Philippe de Hesse et la Princesse Mafalda furent internés dans les camps de concentration nazis. La Princesse Mafalda mourut au camp de Buchenwald. Le Prince Henri fut envoyé dans le vieux château familial de Adolfsek inhabité depuis cinquante ans. Il y vécut solitaire pendant toute la guerre avec de vieux domestiques. Le seul moyen d'échapper à son infortune : la peinture. Le château immense et délabré subit des bombardements : des destructions provoquèrent de singulières compositions surréalistes et fascinantes : parmi des poutres calcinées, des soies roussies, une pendule intacte voisinaient avec un vase de nuit… Ces visions frappèrent le jeune Prince qui s'engagea avec son naturel romantique dans la voie d'un surréalisme poétique qui enchanta Jean Giono. Seuls quelques collectionneurs d'Amérique, d'Allemagne et d'Italie possèdent des œuvres d'Assia (…)" (justification).