Lot n° : 1374 | Estimation : 500 - 700€
URFÉ (Honoré d'). L'Astrée, pastorale allégorique avec la clé. Nouvelle édition, où sans toucher ni au fonds ni aux épisodes, on s'est contenté de corriger le Langage, & d'abréger les conversations. Paris, Witte et Didot, 1733.
5 vol. in-12, basane écaille, dos lisses ornés, tr. rouges (reliure de l'époque). Dos passés, manques à certaines coiffes.
Belle édition ornée de 59 (sur 60) charmantes figures gravées hors texte de Gravelot et Guélard. Manque la figure du livre neuvième du 3e volume. Ex-libris Cabinet de M. de Joffrey.
"Dernière des trois réécritures du roman d’Honoré d'Urfé, après les éditions de 1678 et 1712, cette nouvelle version de L’Astrée est attribuée à l’abbé Souchay, membre depuis 1726 de l’Académie des Inscriptions. Il s’agit là d’une entreprise éditoriale de grande envergure, à plus d’un titre. Elle se signale d’abord par son ampleur, puisqu’elle est publiée en cinq volumes in-12° (…). Ce choix permet de conserver l’intégralité de la structure de l’œuvre originale : comme l’annonce le long sous-titre, seules les conversations ont été parfois abrégées. Le travail de refonte a porté quasi exclusivement sur la langue et le style du roman, modernisés et mis au goût du jour. D’autre part, elle assortit l’œuvre d’un appareillage critique innovant : le dernier volume regroupe en effet les principales lectures à clé qui avaient été proposées du roman, et réédite un important échange épistolaire entre Madeleine de Scudéry et Pierre-Daniel Huet, daté de 1699. Enfin, les deux libraires associés, Witte et Didot, ont fait graver pour l’occasion une nouvelle série de planches, prenant le relais de celles réalisées pour l’édition collective de 1632-1633. À l’instar de cette dernière, chacun des douze livres qui composent les cinq parties de l’œuvre est précédé d’une illustration originale. Les compositions des quatre premiers tomes ont été dessinées par Gravelot, l’un des principaux illustrateurs de livre en France au XVIIIe siècle. Gravelot a lui-même gravé la plupart des planches des deux premiers tomes et quelques-unes du troisième, les autres l’ayant été par Jean-Baptiste Guélard. Quant aux planches du cinquième tome, elles ont été dessinées et gravées par Jacques Rigaud. La comparaison des deux séries de 1633 et 1733 fait apparaître la profonde mutation de l’imaginaire pastoral, à un siècle de distance." astree.huma-num.fr
Lot n° : 1374
Adjuge : 1500 €
URFÉ (Honoré d'). L'Astrée, pastorale allégorique avec la clé. Nouvelle édition, où sans toucher ni au fonds ni aux épisodes, on s'est contenté de corriger le Langage, & d'abréger les conversations. Paris, Witte et Didot, 1733.
5 vol. in-12, basane écaille, dos lisses ornés, tr. rouges (reliure de l'époque). Dos passés, manques à certaines coiffes.
Belle édition ornée de 59 (sur 60) charmantes figures gravées hors texte de Gravelot et Guélard. Manque la figure du livre neuvième du 3e volume. Ex-libris Cabinet de M. de Joffrey.
"Dernière des trois réécritures du roman d’Honoré d'Urfé, après les éditions de 1678 et 1712, cette nouvelle version de L’Astrée est attribuée à l’abbé Souchay, membre depuis 1726 de l’Académie des Inscriptions. Il s’agit là d’une entreprise éditoriale de grande envergure, à plus d’un titre. Elle se signale d’abord par son ampleur, puisqu’elle est publiée en cinq volumes in-12° (…). Ce choix permet de conserver l’intégralité de la structure de l’œuvre originale : comme l’annonce le long sous-titre, seules les conversations ont été parfois abrégées. Le travail de refonte a porté quasi exclusivement sur la langue et le style du roman, modernisés et mis au goût du jour. D’autre part, elle assortit l’œuvre d’un appareillage critique innovant : le dernier volume regroupe en effet les principales lectures à clé qui avaient été proposées du roman, et réédite un important échange épistolaire entre Madeleine de Scudéry et Pierre-Daniel Huet, daté de 1699. Enfin, les deux libraires associés, Witte et Didot, ont fait graver pour l’occasion une nouvelle série de planches, prenant le relais de celles réalisées pour l’édition collective de 1632-1633. À l’instar de cette dernière, chacun des douze livres qui composent les cinq parties de l’œuvre est précédé d’une illustration originale. Les compositions des quatre premiers tomes ont été dessinées par Gravelot, l’un des principaux illustrateurs de livre en France au XVIIIe siècle. Gravelot a lui-même gravé la plupart des planches des deux premiers tomes et quelques-unes du troisième, les autres l’ayant été par Jean-Baptiste Guélard. Quant aux planches du cinquième tome, elles ont été dessinées et gravées par Jacques Rigaud. La comparaison des deux séries de 1633 et 1733 fait apparaître la profonde mutation de l’imaginaire pastoral, à un siècle de distance." astree.huma-num.fr