Lot n° : 1307 | Estimation : 500 - 600€
[ROBESPIERRE (Maximilien de)]. [Rapport fait au nom du Comité de salut public, sur les rapports des idées religieuses & morales avec les principes républicains, & sur les fêtes nationales]. sl, sn, sd.
Le texte présenté sur une affiche a été découpé en plusieurs parties reliées ensemble dans un cartonnage d'attente de l'époque : l'entête repliée - 19,5 x 51 cm dépliée - est reliée en premier, [1] f. bl., [20] ff (de hauteur variable) imprimés donc uniquement au recto. Nombreux soulignés à l'encre anciens dans le texte avec des notes critiques manuscrites sur les pages vierges en regard.
Célèbre rapport de Robespierre dans lequel il développe une vision de la politique fondée sur la morale, consacrée par une Fête de l'Être suprême et dans lequel il règle ses comptes avec ses anciens adversaires : Condorcet, Danton, etc. Il fait de nombreuses références à Jean-Jacques Rousseau à travers le "silence des passions", l'homme né libre mais esclave en tout lieu et tout temps, la fumisterie du progrès des sciences et des arts, l'opposition entre "l'instinct moral des peuples" et la raison pervertie des philosophes. Suit le décret dont l'article premier stipule "Le Peuple français reconnaît l'existence de l'Etre Suprême, & l'immortalité de l'âme" et qui propose l'institution des fêtes nationales du "14 juillet 1789 [Prise de la Bastille], du 10 août 1792 [suspension du Roi], du 21 janvier 1793 [mort de Louis XVI], du 31 mai 1793 [décret supprimant la Commission des Douze, chargée d'enquêter sur les complots tramés contre la liberté et l'exclusion et l'arrestation des députés Girondins]" et la célébration "aux jours de décadis" d'une trentaine de fêtes aussi bien dédiées au "Genre humain", qu'à "la Pudeur", au "Courage", à la "Foi Conjugale", à "l'Age viril", à "l'Industrie" et au "Bonheur". Trois pages sont ensuite consacrées au "Plan de la fête de l'Être suprême", imaginée par David, qui décrit en détail le symbolisme, les articulations et le déroulement de la célébration décrétée par la Convention nationale. La cérémonie, interprétée comme une dérive mégalomaniaque de Robespierre, devait signer le début de sa chute.
Lot n° : 1307
Adjuge : 500 €
[ROBESPIERRE (Maximilien de)]. [Rapport fait au nom du Comité de salut public, sur les rapports des idées religieuses & morales avec les principes républicains, & sur les fêtes nationales]. sl, sn, sd.
Le texte présenté sur une affiche a été découpé en plusieurs parties reliées ensemble dans un cartonnage d'attente de l'époque : l'entête repliée - 19,5 x 51 cm dépliée - est reliée en premier, [1] f. bl., [20] ff (de hauteur variable) imprimés donc uniquement au recto. Nombreux soulignés à l'encre anciens dans le texte avec des notes critiques manuscrites sur les pages vierges en regard.
Célèbre rapport de Robespierre dans lequel il développe une vision de la politique fondée sur la morale, consacrée par une Fête de l'Être suprême et dans lequel il règle ses comptes avec ses anciens adversaires : Condorcet, Danton, etc. Il fait de nombreuses références à Jean-Jacques Rousseau à travers le "silence des passions", l'homme né libre mais esclave en tout lieu et tout temps, la fumisterie du progrès des sciences et des arts, l'opposition entre "l'instinct moral des peuples" et la raison pervertie des philosophes. Suit le décret dont l'article premier stipule "Le Peuple français reconnaît l'existence de l'Etre Suprême, & l'immortalité de l'âme" et qui propose l'institution des fêtes nationales du "14 juillet 1789 [Prise de la Bastille], du 10 août 1792 [suspension du Roi], du 21 janvier 1793 [mort de Louis XVI], du 31 mai 1793 [décret supprimant la Commission des Douze, chargée d'enquêter sur les complots tramés contre la liberté et l'exclusion et l'arrestation des députés Girondins]" et la célébration "aux jours de décadis" d'une trentaine de fêtes aussi bien dédiées au "Genre humain", qu'à "la Pudeur", au "Courage", à la "Foi Conjugale", à "l'Age viril", à "l'Industrie" et au "Bonheur". Trois pages sont ensuite consacrées au "Plan de la fête de l'Être suprême", imaginée par David, qui décrit en détail le symbolisme, les articulations et le déroulement de la célébration décrétée par la Convention nationale. La cérémonie, interprétée comme une dérive mégalomaniaque de Robespierre, devait signer le début de sa chute.