Lot n° : 1252 | Estimation : 900 - 1000€
[EYMA (Xavier)]. Correspondance. Ensemble de 360 lettres, la plupart autographes signées, adressées au journaliste et écrivain Xavier Eyma. Paris, Versailles, Le Havre, Rouen, etc. 1848-1873.
Environ 480 pp., le plus souvent in-8 ou in-12, qq. en-têtes et adresses ; l'ensemble classé alphabétiquement dans 19 chemises anciennes conservées dans une boîte recouverte de papier marbré vert, dos de vélin ivoire, lacets de fermeture (reliure de l'époque).
Importante correspondance d'un journaliste, écrivain et voyageur français.
Elle rassemble un grand nombre de personnalités, la plupart journalistes ou hommes de lettres, parmi lesquels Amédée Achard, romancier et auteur dramatique ; Alfred d'Almbert, littérateur et vaudevilliste ; Léon Beauvallet, acteur et dramaturge ; François Beslay, rédacteur en chef du journal Le Français ; Boulé, secrétaire général du théâtre des Variétés ; Maxime du Camp, écrivain et voyageur ; Eugène Chapus, journaliste de sport ; Edouard Charton, du Magasin Pittoresque ; Gustave Claudin, du Nouvelliste de Rouen ; Jules Cohen, du journal Le Pays ; Emile Deschamps, poète ; Charles Deslys, écrivain ; Destignes, du journal Le Salut Public de Lyon ; Ferdinand Dugué, auteur dramatique ; Eugène Dumez, journaliste aux Etats-Unis ; Grégory Ganesco, rédacteur en chef du Courrier du dimanche ; Joseph Garnier, du Nouveau journal des connaissances utiles ; Emile de Girardin, fondateur du journal La Presse ; Eugène Hatin, historien, journaliste et bibliographe ; Georges d'Heilly, fondateur de la Gazette anecdotique ; Ferdinand Hoefer, directeur de la Biographie générale.
On relève aussi les noms de Jules Janin, écrivain ; Paul Lacroix (le Bibliophile Jacob) ; Mary Lafon, archiviste de la Société des gens de lettres ; Charles de La Rounat, directeur du Théâtre de l'Odéon ; Adrien de La Valette, journaliste et administrateur de sociétés ; Léon Laurent-Pichat, écrivain et homme politique ; Jules Lechevalier, éditeur ; Ernest Legouvé, dramaturge, poète et moraliste ; Louis Lurine, auteur dramatique et romancier ; Jules Mahias, de L'Avenir National ; Alfred Mame, éditeur à Tours ; Ernest Merson, du journal L'Union Bretonne à Nantes ; Morel, directeur de la Revue Française ; Paulin, directeur du journal L'Illustration ; Pitre-Chevalier, du Musée des Familles ; Pierre Alexis de Ponson du Terrail, écrivain ; Louis Reybaud, journaliste et homme de lettres ; Maurice Sand, auteur du "Monde des papillons" ; Jules Simon, du Journal pour tous ; Edouard Thierry, administrateur général du Théâtre Français ; Jean-Jacques Weiss, fondateur du Journal de Paris ; Charles Yriarte, du journal Le Monde Illustré ; Eugène Yung, de la Revue des cours littéraires et scientifiques, etc.
Quelques scientifiques sont représentés : Jean-Baptiste Bouillaud, doyen de la Faculté de médecine ; Alphonse Chevallier, chimiste ; Achille Comte, naturaliste ; Jean-Jacques Huot, géologue. Sont aussi présents Armand Audiganne, économiste et historien ; Louis Auvray, sculpteur et critique d'art ; Léonide Babaud-Laribière, homme politique et franc-maçon ; Hippolyte Bellangé, peintre, graveur et conservateur du Musée de Rouen ; Michel Chevalier, économiste et homme politique ; Cham, caricaturiste ; David d'Angers, sculpteur ; Adolphe Leclère, acteur au théâtre des Variétés. On note quelques hauts fonctionnaires, comme Frémy, gouverneur du Crédit Foncier et Isidore Salles de Gosse, préfet et ancien journaliste. L'ensemble contient aussi des militaires : vice-amiral Bruat, général Daumas, général Duplessis, maréchal Vaillant, ainsi que des représentants de la noblesse : duc d'Aumale, comte de Carné, duc de Luynes, vicomte de Polignac, duc de Noailles, etc.
Les lettres concernent le plus souvent la publication d'articles ou d'ouvrages de divers auteurs, ou de Xavier Eyma lui-même, dans les journaux et les revues de l'époque. Elles se rapportent aussi à l'envoi de livres afin d'obtenir, de la part de Xavier Eyma, une critique favorable ; certains courriers sont d'ailleurs des lettres de remerciements après que ce dernier eût accédé aux demandes de ses correspondants. Il est aussi question de difficultés matérielles qui empêchent ou retardent la parution des textes, et de demandes de rectification, au titre du "droit de réponse", après la parution d'articles considérés comme défavorables vis-à-vis des personnes concernées. Le nombre de correspondants est d'environ 310, dont une cinquantaine non identifiée (signatures illisibles). Les indications figurant sur les chemises anciennes sont erronées.
Né à Saint-Pierre (Martinique) en 1816, Louis Xavier Eyma était le fils d'un avocat français qui exerçait à la Nouvelle-Orléans. Après des études en France, il entra dans l'administration de la Marine et commença à écrire dans la presse parisienne. En 1845, il fut chargé d'une mission aux Antilles et aux Etats-Unis afin d'y étudier l'organisation de l'instruction primaire. Rédacteur en chef du Courrier du Havre en 1854, il repartit pour la Nouvelle-Orléans en 1857 où il devint directeur de la section française de L'Abeille (1858-1859). Dans cette ville, il assista à l'arrivée des restes de la tribu des Séminoles qui seront déportés en Arkansas.
Bien qu'admirateur des Etats-Unis, Eyma condamnera dans ses écrits l'esclavage et le massacre des Indiens. Rentré en France en 1861, il fut rédacteur en chef du Journal de Nice puis travailla au Figaro, avant de devenir, en 1874, directeur du Nouvelliste de Paris, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort, survenue à Paris en 1876. Xavier Eyma est l'auteur d'un grand nombre de romans et de pièces de théâtre, dont certaines ont été représentées dans les principaux théâtres parisiens. On lui doit aussi des traductions d'auteurs américains, comme Washington Irving (Histoire de la conquête de la Grenade, 1865).
On joint :
- EYMA (Xavier). Lettre autographe signée. Neuilly, 12 septembre 1858, 1 p. in-8, en-tête gravé à son chiffre. Il annonce à un ami qu'il aura prochainement terminé Le Capitaine des Malandrins.
- DAVID (A.E.), consul de France. Lettre autographe signée à Louis Eyma, avocat. Nouvelle-Orléans, 23 janvier 1839, 2 pp. in-4, adresse. Il lui communique les noms des personnes qui ont versé une contribution afin de venir en aide aux réfugiés du Mexique, dont plus de 40 se sont déjà présentés au consulat.
- JAY (John), avocat des abolitionnistes. Lettre autographe signée à Mr Borg, vice consul of France. 26 janvier 1859, 2 pp. in-8 (deuil), en anglais. Au sujet de l'envoi en France d'une publication.
- BURR (Aaron), vice-président des Etats-Unis et conspirateur. Pièce autographe signée. Albany, 3 septembre 1824, ½ p. in-4, en anglais. Concerne une assignation en justice lors d'un procès.
- 3 listes manuscrites récapitulant les autographes contenus initialement dans la présente collection. S.l.n.d. [fin XIXe], respectivement de 3, 10 et 11 pp. in-folio repliées, qq. déchirures.
Bon état de conservation. A l'intérieur de la boîte se trouve l'étiquette de la fabrique de registres Eugène Thénot, 104, rue Saint-Denis à Paris.
Numa Broc, Dictionnaire illustré des explorateurs et grands voyageurs français du XIXe siècle, Amérique, pp. 140-141.
Lot n° : 1252
Adjuge : 1200 €
[EYMA (Xavier)]. Correspondance. Ensemble de 360 lettres, la plupart autographes signées, adressées au journaliste et écrivain Xavier Eyma. Paris, Versailles, Le Havre, Rouen, etc. 1848-1873.
Environ 480 pp., le plus souvent in-8 ou in-12, qq. en-têtes et adresses ; l'ensemble classé alphabétiquement dans 19 chemises anciennes conservées dans une boîte recouverte de papier marbré vert, dos de vélin ivoire, lacets de fermeture (reliure de l'époque).
Importante correspondance d'un journaliste, écrivain et voyageur français.
Elle rassemble un grand nombre de personnalités, la plupart journalistes ou hommes de lettres, parmi lesquels Amédée Achard, romancier et auteur dramatique ; Alfred d'Almbert, littérateur et vaudevilliste ; Léon Beauvallet, acteur et dramaturge ; François Beslay, rédacteur en chef du journal Le Français ; Boulé, secrétaire général du théâtre des Variétés ; Maxime du Camp, écrivain et voyageur ; Eugène Chapus, journaliste de sport ; Edouard Charton, du Magasin Pittoresque ; Gustave Claudin, du Nouvelliste de Rouen ; Jules Cohen, du journal Le Pays ; Emile Deschamps, poète ; Charles Deslys, écrivain ; Destignes, du journal Le Salut Public de Lyon ; Ferdinand Dugué, auteur dramatique ; Eugène Dumez, journaliste aux Etats-Unis ; Grégory Ganesco, rédacteur en chef du Courrier du dimanche ; Joseph Garnier, du Nouveau journal des connaissances utiles ; Emile de Girardin, fondateur du journal La Presse ; Eugène Hatin, historien, journaliste et bibliographe ; Georges d'Heilly, fondateur de la Gazette anecdotique ; Ferdinand Hoefer, directeur de la Biographie générale.
On relève aussi les noms de Jules Janin, écrivain ; Paul Lacroix (le Bibliophile Jacob) ; Mary Lafon, archiviste de la Société des gens de lettres ; Charles de La Rounat, directeur du Théâtre de l'Odéon ; Adrien de La Valette, journaliste et administrateur de sociétés ; Léon Laurent-Pichat, écrivain et homme politique ; Jules Lechevalier, éditeur ; Ernest Legouvé, dramaturge, poète et moraliste ; Louis Lurine, auteur dramatique et romancier ; Jules Mahias, de L'Avenir National ; Alfred Mame, éditeur à Tours ; Ernest Merson, du journal L'Union Bretonne à Nantes ; Morel, directeur de la Revue Française ; Paulin, directeur du journal L'Illustration ; Pitre-Chevalier, du Musée des Familles ; Pierre Alexis de Ponson du Terrail, écrivain ; Louis Reybaud, journaliste et homme de lettres ; Maurice Sand, auteur du "Monde des papillons" ; Jules Simon, du Journal pour tous ; Edouard Thierry, administrateur général du Théâtre Français ; Jean-Jacques Weiss, fondateur du Journal de Paris ; Charles Yriarte, du journal Le Monde Illustré ; Eugène Yung, de la Revue des cours littéraires et scientifiques, etc.
Quelques scientifiques sont représentés : Jean-Baptiste Bouillaud, doyen de la Faculté de médecine ; Alphonse Chevallier, chimiste ; Achille Comte, naturaliste ; Jean-Jacques Huot, géologue. Sont aussi présents Armand Audiganne, économiste et historien ; Louis Auvray, sculpteur et critique d'art ; Léonide Babaud-Laribière, homme politique et franc-maçon ; Hippolyte Bellangé, peintre, graveur et conservateur du Musée de Rouen ; Michel Chevalier, économiste et homme politique ; Cham, caricaturiste ; David d'Angers, sculpteur ; Adolphe Leclère, acteur au théâtre des Variétés. On note quelques hauts fonctionnaires, comme Frémy, gouverneur du Crédit Foncier et Isidore Salles de Gosse, préfet et ancien journaliste. L'ensemble contient aussi des militaires : vice-amiral Bruat, général Daumas, général Duplessis, maréchal Vaillant, ainsi que des représentants de la noblesse : duc d'Aumale, comte de Carné, duc de Luynes, vicomte de Polignac, duc de Noailles, etc.
Les lettres concernent le plus souvent la publication d'articles ou d'ouvrages de divers auteurs, ou de Xavier Eyma lui-même, dans les journaux et les revues de l'époque. Elles se rapportent aussi à l'envoi de livres afin d'obtenir, de la part de Xavier Eyma, une critique favorable ; certains courriers sont d'ailleurs des lettres de remerciements après que ce dernier eût accédé aux demandes de ses correspondants. Il est aussi question de difficultés matérielles qui empêchent ou retardent la parution des textes, et de demandes de rectification, au titre du "droit de réponse", après la parution d'articles considérés comme défavorables vis-à-vis des personnes concernées. Le nombre de correspondants est d'environ 310, dont une cinquantaine non identifiée (signatures illisibles). Les indications figurant sur les chemises anciennes sont erronées.
Né à Saint-Pierre (Martinique) en 1816, Louis Xavier Eyma était le fils d'un avocat français qui exerçait à la Nouvelle-Orléans. Après des études en France, il entra dans l'administration de la Marine et commença à écrire dans la presse parisienne. En 1845, il fut chargé d'une mission aux Antilles et aux Etats-Unis afin d'y étudier l'organisation de l'instruction primaire. Rédacteur en chef du Courrier du Havre en 1854, il repartit pour la Nouvelle-Orléans en 1857 où il devint directeur de la section française de L'Abeille (1858-1859). Dans cette ville, il assista à l'arrivée des restes de la tribu des Séminoles qui seront déportés en Arkansas.
Bien qu'admirateur des Etats-Unis, Eyma condamnera dans ses écrits l'esclavage et le massacre des Indiens. Rentré en France en 1861, il fut rédacteur en chef du Journal de Nice puis travailla au Figaro, avant de devenir, en 1874, directeur du Nouvelliste de Paris, poste qu'il occupa jusqu'à sa mort, survenue à Paris en 1876. Xavier Eyma est l'auteur d'un grand nombre de romans et de pièces de théâtre, dont certaines ont été représentées dans les principaux théâtres parisiens. On lui doit aussi des traductions d'auteurs américains, comme Washington Irving (Histoire de la conquête de la Grenade, 1865).
On joint :
- EYMA (Xavier). Lettre autographe signée. Neuilly, 12 septembre 1858, 1 p. in-8, en-tête gravé à son chiffre. Il annonce à un ami qu'il aura prochainement terminé Le Capitaine des Malandrins.
- DAVID (A.E.), consul de France. Lettre autographe signée à Louis Eyma, avocat. Nouvelle-Orléans, 23 janvier 1839, 2 pp. in-4, adresse. Il lui communique les noms des personnes qui ont versé une contribution afin de venir en aide aux réfugiés du Mexique, dont plus de 40 se sont déjà présentés au consulat.
- JAY (John), avocat des abolitionnistes. Lettre autographe signée à Mr Borg, vice consul of France. 26 janvier 1859, 2 pp. in-8 (deuil), en anglais. Au sujet de l'envoi en France d'une publication.
- BURR (Aaron), vice-président des Etats-Unis et conspirateur. Pièce autographe signée. Albany, 3 septembre 1824, ½ p. in-4, en anglais. Concerne une assignation en justice lors d'un procès.
- 3 listes manuscrites récapitulant les autographes contenus initialement dans la présente collection. S.l.n.d. [fin XIXe], respectivement de 3, 10 et 11 pp. in-folio repliées, qq. déchirures.
Bon état de conservation. A l'intérieur de la boîte se trouve l'étiquette de la fabrique de registres Eugène Thénot, 104, rue Saint-Denis à Paris.
Numa Broc, Dictionnaire illustré des explorateurs et grands voyageurs français du XIXe siècle, Amérique, pp. 140-141.