Lot n° : 1249 | Estimation : 1200 - 1500€
ENGHIEN (Louis-Antoine-Henri de Bourbon-Condé, duc d'). Rare manuscrit du duc d'Enghien (1772-1804).
12 pp. recto verso et 1 page recto.
Le mot peut être situé en août 1789, les Bourbons et le duc d'Artois sont alors émigrés à Turin reçus par le roi de Sardaigne.
L'exil en Italie est au début agréable entre bals et chasses, jeux et intrigues mais l'émigration n'arrive pas à organiser une armée de résistance. L'argent venant à manquer les émigrés partent en janvier et passent le Mont Cenis pour être accueillis par l'électeur de Mayence à Worms. Le mot du duc se termine par le passage du Mont Cenis en Janvier 1790.
Le manuscrit est paginé en ff. de 1 à 8 , la suite n'est plus paginée. Il manque quelques feuilles après les feuilles paginées.
L'écriture est très lisible.
TRES RARE MANUSCRIT PROVENANT DES ARCHIVES FAMILIALE ET DE SA SUCCESSION, par Charlotte de Rohan, maîtresse du Duc d'Enghien (1767-1841).
Fils unique de Louis, dernier prince de Condé et de Louise Marie Thérèse Bathilde d'Orléans, Louis Antoine Henri de Bourbon-Condé est le dernier descendant de la Maison de Condé. Dès 1789, quelques jours après la chute de la Bastille et devant les troubles révolutionnaires, le duc d'Enghien, âgé de 17 ans, rejoint l'Armée des émigrés qui se forme outre-Rhin sous le commandement de son grand-père, le prince de Condé et de son père, le duc de Bourbon. En 1792, le duc d'Enghien prend la tête de l'auto proclamée Armée Royale Française. Cette dernière s'engage dans la tentative d'invasion (avortée) de la France aux côtés des armées alliées Autrichienne et Prussienne réunies sous le commandement du duc Charles-Guillaume Ferdinand de Brunswick. Néanmoins, Le 2 février 1794, il reçoit des mains du comte de Provence la Croix de Saint-Louis pour son comportement valeureux dans l'armée de Condé. Il se réfugie à Ettenheim, dans le margraviat de Bade, à quelques lieues de la frontière française.
Ses projets de mariage avec la princesse Caroline de Bade ayant été contrariés par le margrave Charles-Frédéric, il vit ouvertement avec la femme de sa vie, Charlotte de Rohan-Rochefort.
Napoléon Bonaparte, Premier Consul de France, le soupçonna d'être à l'origine d'un nouveau complot royaliste en compagnie de Dumouriez, suite à une perquisition chez le cousin de Chateaubriand, Armand de Chateaubriand (fusillé plus tard). Il le fait enlever par une troupe de soldats menés par le général Ordener dans la nuit du 15 au 16 mars 1804. Il est jugé et exécuté dans les fossés du château de Vincennes le 21 mars 1804.
Lot n° : 1249
Adjuge : 1750 €
ENGHIEN (Louis-Antoine-Henri de Bourbon-Condé, duc d'). Rare manuscrit du duc d'Enghien (1772-1804).
12 pp. recto verso et 1 page recto.
Le mot peut être situé en août 1789, les Bourbons et le duc d'Artois sont alors émigrés à Turin reçus par le roi de Sardaigne.
L'exil en Italie est au début agréable entre bals et chasses, jeux et intrigues mais l'émigration n'arrive pas à organiser une armée de résistance. L'argent venant à manquer les émigrés partent en janvier et passent le Mont Cenis pour être accueillis par l'électeur de Mayence à Worms. Le mot du duc se termine par le passage du Mont Cenis en Janvier 1790.
Le manuscrit est paginé en ff. de 1 à 8 , la suite n'est plus paginée. Il manque quelques feuilles après les feuilles paginées.
L'écriture est très lisible.
TRES RARE MANUSCRIT PROVENANT DES ARCHIVES FAMILIALE ET DE SA SUCCESSION, par Charlotte de Rohan, maîtresse du Duc d'Enghien (1767-1841).
Fils unique de Louis, dernier prince de Condé et de Louise Marie Thérèse Bathilde d'Orléans, Louis Antoine Henri de Bourbon-Condé est le dernier descendant de la Maison de Condé. Dès 1789, quelques jours après la chute de la Bastille et devant les troubles révolutionnaires, le duc d'Enghien, âgé de 17 ans, rejoint l'Armée des émigrés qui se forme outre-Rhin sous le commandement de son grand-père, le prince de Condé et de son père, le duc de Bourbon. En 1792, le duc d'Enghien prend la tête de l'auto proclamée Armée Royale Française. Cette dernière s'engage dans la tentative d'invasion (avortée) de la France aux côtés des armées alliées Autrichienne et Prussienne réunies sous le commandement du duc Charles-Guillaume Ferdinand de Brunswick. Néanmoins, Le 2 février 1794, il reçoit des mains du comte de Provence la Croix de Saint-Louis pour son comportement valeureux dans l'armée de Condé. Il se réfugie à Ettenheim, dans le margraviat de Bade, à quelques lieues de la frontière française.
Ses projets de mariage avec la princesse Caroline de Bade ayant été contrariés par le margrave Charles-Frédéric, il vit ouvertement avec la femme de sa vie, Charlotte de Rohan-Rochefort.
Napoléon Bonaparte, Premier Consul de France, le soupçonna d'être à l'origine d'un nouveau complot royaliste en compagnie de Dumouriez, suite à une perquisition chez le cousin de Chateaubriand, Armand de Chateaubriand (fusillé plus tard). Il le fait enlever par une troupe de soldats menés par le général Ordener dans la nuit du 15 au 16 mars 1804. Il est jugé et exécuté dans les fossés du château de Vincennes le 21 mars 1804.