Lot n° : 1228 | Estimation : 120 - 150€
DAVOUT (Louis, Maréchal, prince d'Eckmühl). Mémoire au Roi. Paris, Warée, Lenormant, Dentu, Delaunay, 1814.
In-8 broché, couv. d'attente (en partie manquante ou détachée). 2 tableaux dépliants.
Édition originale.
Vainqueur des Prussiens en 1806 et des Autrichiens en 1809, le maréchal Davout (1770-1823) défendit Hambourg en 1814. Le siège de Hambourg se déroule de décembre 1813 à mai 1814, à la fin des guerres de la Sixième Coalition. La garnison française de Hambourg, commandée par le maréchal Davout, y résiste victorieusement pendant près six mois aux troupes coalisées de la Prusse, de la Russie et de la Suède. Lorsque Napoléon Ier abdique le 6 avril 1814, le maréchal Davout tient encore solidement Hambourg. Refusant de croire au retour des Bourbons jusqu'au 28 avril, il continue après cette date à refuser la reddition de la place à son adversaire russe. Il est relevé de son commandement début mai et le général Foucher de Careil négocie la restitution de la place tandis que le général Gérard reconduit le 13e corps en France.
Le maréchal Davout est mis en cause dès le mois de mai 1814 pour sa gestion des relations avec les populations civiles et particulièrement pour la saisie des fonds de la Banque de Hambourg. Après avoir reçu fin juin les archives de son commandement, Davout rédige le Mémoire de M. le Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl au Roi qu'il envoie à Louis XVIII le 20 juillet. Dans cet ouvrage d'une trentaine de pages, il réfute soigneusement toutes les accusations portées contre lui, sans céder au style courtisan en vogue à l'époque. Le 26 juillet, le ministre de la Guerre l'informe que le roi a accepté son Mémoire, qu'aucune poursuite ne sera menée contre lui, et qu'il est même autorisé à publier le document pour faire taire les critiques (sous la forme présentée ici renfermant le mémoire de 49 pp. et 110 pp. de pièces justificatives).Bien que rapidement abandonnées, ces accusations ainsi que son ralliement tardif à Louis XVIII vaudront au maréchal une disgrâce qui ne prendra fin qu'au retour de l'Empereur aux Cent-Jours.
Premier feuillet bruni, mouillures claires.
Lot n° : 1228
Adjuge : 120 €
DAVOUT (Louis, Maréchal, prince d'Eckmühl). Mémoire au Roi. Paris, Warée, Lenormant, Dentu, Delaunay, 1814.
In-8 broché, couv. d'attente (en partie manquante ou détachée). 2 tableaux dépliants.
Édition originale.
Vainqueur des Prussiens en 1806 et des Autrichiens en 1809, le maréchal Davout (1770-1823) défendit Hambourg en 1814. Le siège de Hambourg se déroule de décembre 1813 à mai 1814, à la fin des guerres de la Sixième Coalition. La garnison française de Hambourg, commandée par le maréchal Davout, y résiste victorieusement pendant près six mois aux troupes coalisées de la Prusse, de la Russie et de la Suède. Lorsque Napoléon Ier abdique le 6 avril 1814, le maréchal Davout tient encore solidement Hambourg. Refusant de croire au retour des Bourbons jusqu'au 28 avril, il continue après cette date à refuser la reddition de la place à son adversaire russe. Il est relevé de son commandement début mai et le général Foucher de Careil négocie la restitution de la place tandis que le général Gérard reconduit le 13e corps en France.
Le maréchal Davout est mis en cause dès le mois de mai 1814 pour sa gestion des relations avec les populations civiles et particulièrement pour la saisie des fonds de la Banque de Hambourg. Après avoir reçu fin juin les archives de son commandement, Davout rédige le Mémoire de M. le Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl au Roi qu'il envoie à Louis XVIII le 20 juillet. Dans cet ouvrage d'une trentaine de pages, il réfute soigneusement toutes les accusations portées contre lui, sans céder au style courtisan en vogue à l'époque. Le 26 juillet, le ministre de la Guerre l'informe que le roi a accepté son Mémoire, qu'aucune poursuite ne sera menée contre lui, et qu'il est même autorisé à publier le document pour faire taire les critiques (sous la forme présentée ici renfermant le mémoire de 49 pp. et 110 pp. de pièces justificatives).Bien que rapidement abandonnées, ces accusations ainsi que son ralliement tardif à Louis XVIII vaudront au maréchal une disgrâce qui ne prendra fin qu'au retour de l'Empereur aux Cent-Jours.
Premier feuillet bruni, mouillures claires.