Lot n° : 118 | Estimation : 2500 - 3000€
Jean II REYMOND (1606–ca. 1631) Attribué à
LIMOGES XVIe siècle - 16 x 14 cm
Plaque d’un retable, monogrammée IR représentant la Flagellation de la Passion du Christ d’après Albrecht Durer vers 1580-1600. Notre sujet est proche de ceux de Pierre Reymond (1513-1584), le plus prolifique des émailleurs du XVIème siècle. Mais l’inclusion de paillons d’argents, sous les émaux verts translucide, laisse à penser que c’est Jean II, un de ses fils et successeur, qui est responsable de cette plaque.
La scène représente le Christ aux outrages. Le Christ, nimbé, est passible aux châtiments qui lui sont réservés. Il regarde vers le sol. Il est debout sur une colonne. Il est ridiculisé et outragé par les nombreux personnages qui l’entourent. En arrière plan, on devine une salle avec la colonne et ses voutes cintrées, à caissons, en technique de grisaille. Le sol est pavé de carreaux à fleurs, donne une perspective, une profondeur à la scène.
Notre sujet est à rapprocher d’une plaque présente dans le Retable de la Passion de Pierre Reymond au numéro d’inventaire OA1313 présent au Musée de la Renaissance à Ecouen.
Les comparaisons les plus proches de ces scènes se trouvent au musée des Arts Décoratifs à Paris et au musée Taft à Cincinnati. Le musée de Paris abrite une paire d'émaux monogrammés IR pour Jean Reymond. Ils représentent « La trahison du Christ » et « La crucifixion », mais ont été conçus d’après « La petite passion » d’Albrecht Dürer, de plus ils sont considérablement plus grands : 29 centimètres (Blanc, op. Cit.).
(Restaurations anciennes)
Litterature:
P.Verdier, European decorative arts, cat. The Taft Museum, Cincinnati, New York,
1995, pp. 392-393;
M. Blanc, Émaux peints de Limoges, cat. Musée des Arts Décoratifs, Paris, pp. 178-181, no. 45.
Provenance: Stanley & Lucy LOPATA, Saint Louis, Missouri
Les Lopata étaient des éducateurs, des collectionneurs d'art et des philanthropes dont les dons personnels et leur fonds de dotation ont permis l'exposition d'émaux rares dans des musées tels que le St. Louis Art Museum, le Smithsonian et le Met. Diplômé du programme Arts & Sciences de l'Université de Washington en 1935, Stanley Lopata a créé un laboratoire chimique dans son sous-sol, transformée depuis en une entreprise de plusieurs millions de dollars, Carboline Co. Stanley décède en 2000 à l'âge de 85 ans et Lucy est décédée en 2013 à l'âge de 98 ans.
Lot n° : 118
Résultat à venir
Jean II REYMOND (1606–ca. 1631) Attribué à
LIMOGES XVIe siècle - 16 x 14 cm
Plaque d’un retable, monogrammée IR représentant la Flagellation de la Passion du Christ d’après Albrecht Durer vers 1580-1600. Notre sujet est proche de ceux de Pierre Reymond (1513-1584), le plus prolifique des émailleurs du XVIème siècle. Mais l’inclusion de paillons d’argents, sous les émaux verts translucide, laisse à penser que c’est Jean II, un de ses fils et successeur, qui est responsable de cette plaque.
La scène représente le Christ aux outrages. Le Christ, nimbé, est passible aux châtiments qui lui sont réservés. Il regarde vers le sol. Il est debout sur une colonne. Il est ridiculisé et outragé par les nombreux personnages qui l’entourent. En arrière plan, on devine une salle avec la colonne et ses voutes cintrées, à caissons, en technique de grisaille. Le sol est pavé de carreaux à fleurs, donne une perspective, une profondeur à la scène.
Notre sujet est à rapprocher d’une plaque présente dans le Retable de la Passion de Pierre Reymond au numéro d’inventaire OA1313 présent au Musée de la Renaissance à Ecouen.
Les comparaisons les plus proches de ces scènes se trouvent au musée des Arts Décoratifs à Paris et au musée Taft à Cincinnati. Le musée de Paris abrite une paire d'émaux monogrammés IR pour Jean Reymond. Ils représentent « La trahison du Christ » et « La crucifixion », mais ont été conçus d’après « La petite passion » d’Albrecht Dürer, de plus ils sont considérablement plus grands : 29 centimètres (Blanc, op. Cit.).
(Restaurations anciennes)
Litterature:
P.Verdier, European decorative arts, cat. The Taft Museum, Cincinnati, New York,
1995, pp. 392-393;
M. Blanc, Émaux peints de Limoges, cat. Musée des Arts Décoratifs, Paris, pp. 178-181, no. 45.
Provenance: Stanley & Lucy LOPATA, Saint Louis, Missouri
Les Lopata étaient des éducateurs, des collectionneurs d'art et des philanthropes dont les dons personnels et leur fonds de dotation ont permis l'exposition d'émaux rares dans des musées tels que le St. Louis Art Museum, le Smithsonian et le Met. Diplômé du programme Arts & Sciences de l'Université de Washington en 1935, Stanley Lopata a créé un laboratoire chimique dans son sous-sol, transformée depuis en une entreprise de plusieurs millions de dollars, Carboline Co. Stanley décède en 2000 à l'âge de 85 ans et Lucy est décédée en 2013 à l'âge de 98 ans.